Au moment où les chefs d’Etat du G5 Sahel se réunissent à Bamako avec comme objectif d’endiguer le terrorisme qui prend une proportion inquiétante dans la région, les militaires maliens font l’objet d’attaques complexes au Centre et au Nord du pays. En ce début de mois de février, neuf militaires maliens sont morts, en une seule semaine, dans le Nord et le Centre du Mali.
Début de mois de février très ensanglanté pour les Famas. En une seule semaine, neuf militaires maliens ont perdu la vie dans le Centre et le Nord du Mali. Dans la nuit du samedi 4 février au dimanche 5 février, des assaillants ont attaqué le poste de sécurité de l’armée malienne à Madina Coura, à quelques 5 km de Mopti. Bilan : quatre gendarmes ont été tués.
Un jour avant, le vendredi 04 février, vers 5 heures du matin, un poste de sécurité de l’armée malienne a été attaqué, par des bandits armés, à Ménaka, région de Tombouctou. Le bilan provisoire de l’attaque, selon des sources sécuritaires, est de quatre militaires et huit blessés, tous de la garde nationale.
Le Jeudi 2 février, un gendarme et un civil ont été tués dans l’attaque d’un poste de sécurité à Tenenkou, région de Mopti.
En ce début d’année, l’insécurité persiste au Mali, surtout dans le Centre et le Nord du pays, malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali il y a de cela 20 mois.
Le mercredi 1er février, la foire hebdomadaire de Zinda, commune de Gabero, région de Gao, a été attaquée par des bandits lourdement armés. Bilan : au moins quatre blessés. cette attaque est intervenue deux semaines après l’attaque contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) dans la ville de Gao qui a fait au moins 77 morts et plus d’une centaine de blessés parmi les 600 hommes, militaires maliens et ex combattants des groupes armés, rassemblés dans le cadre des patrouilles mixtes.
Le mois passé, deux élus locaux ont été assassinés dans le centre du pays, plus précisément dans la région de Mopti. Souleymane Ongoiba, maire de la commune rurale de Mondoro a été tué le soir du samedi 28 janvier devant son domicile à Douentza. Dix jours avant, dans la nuit du mercredi 18 janvier, Hamadoun Dicko, maire de Boni, est froidement assassiné par deux inconnus au moment où il se rendait dans sa grande famille.
Madiassa Kaba Diakité
Source: Le Républicain