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Violence dans les universités de Bamako : Le syndicat de l’ULSHB tape du poing sur la table

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« Les universités de Bamako à l’épreuve des violences », c’est le  thème de la conférence de presse, animée par le comité syndical de l’université des lettres et sciences humaines de Bamako. C’était le vendredi 03 février 2017 dans les locaux de ladite structure.

Pourquoi cette thématique, serait –on tenté de se demander seulement si les événements récents à l’ULSHB, du reste tragiques, ne plaidaient pas en faveur d’une réelle prise de conscience et de mobilisation des forces.

La violence dans les structures universitaires de Bamako est devenue une banalité. Pas un mois sans un cas d’agression physique ou verbale, de batailles rangées, viols. Bref, la violence s’est imposée en mode d’expression pour des étudiants qui se croient désormais tout permis. Ils peuvent bien le penser, car derrière eux, se trouve la puissante AEEM ; un syndicat estudiantin qui se permet la pluie et le beau temps au Mali sans qu’on ne lève le petit doigt.

En tout cas, du côté du syndicat de l’ULSHB, dirigé par le Dr Boureima TOURE, les choses vont bouger. La détermination de Touré et ses collègues est plus forte que jamais. Ils ont décidé de prendre les affaires en mains et ils comptent bien le faire savoir aux autorités.

« Soit l’Etat prend sa responsabilité de nous sécuriser et de sécuriser l’espace scolaire soit les étudiants vont s’enseigner eux-mêmes », parole du docteur Boureima Touré, Secré G du syndicat. A comprendre tout simplement que si jamais la violence continue, les enseignants ne vont plus enseigner. Aussi clair que précis.

Au sujet de violence, de mars 2014 à janvier 2017, l’ULSHB elle seule a enregistré 9 cas et non des moindres. Usage de gaz lacrymogène,  viol collectif, bataille rangée à la machette, cambriolage du domicile du chef de DER de science de l’éducation, destruction de véhicule de prof, fusillade, incendie volontaire ; enfin assassinat, le 23 janvier 2017, de l’étudiant de 2ème année Allemand, connu sous le sobriquet de Babylon J. Bref l’enfer ne fait que continuer dans cet établissement, censé être un fleuron de l’enseignement des langues au Mali. Pas de quoi surprendre si on jette un regard sur le sobriquet que s’affuble ces étudiants, responsables ou en passe de diriger le comité AEEM des lieux. Jugez – en : Sadam, Sarkozy, Samprin, Mèlèkè, Kaddhafi, …la liste n’est pas exhaustive.

C’est à juste titre que le docteur Ibrahima Souba TRAORE, dans un brillant exposé sur la violence en milieu universitaire a dit : « un nouveau bachelier qui arrive à l’université découvre en premier lieu la violence, parce que c’est d’abord le rang qui lui est imposé ».  Il ajoute que « l’AEEM est devenue une super administration…elle s’est investie de rôles qui ne sont pas les siens ».

Face au mal, les syndicalistes vont certainement opter pour la mutualisation des efforts. Il s’agit là de faire du combat contre la violence une cause commune à toutes les universités de Bamako. Et dans cette lutte, l’Etat est appelé à jouer pleinement son rôle de garant de la sécurité autant des professeurs que des étudiants.

SeybouKEITA

 

Source: Delta News

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