Le chef religieux Chérif Ousmane Madani Haïdara vient de s’engager à soutenir les travaux de désensablement du fleuve Niger. Selon «l’Association Sauvons le fleuve Niger », ces grands travaux qui couteront des milliards de nos francs devront aider à faciliter l’écoulement du fleuve, favoriser la pêche et le maraîchage dont dépendent des millions de riverains.
Mercredi, 8 février 2017, en recevant «L’Association Sauvons le fleuve Niger » dont il est devenu le président d’honneur, Ousmane Chérif Haïdara était étonné. «Il y a beaucoup de projets au Mali, mais je place celui-ci au-dessus des autres», a-t-il déclaré aux membres de l’association qui étaient venus lui demander son soutien.
Le chef religieux a déclaré qu’il craint surtout que le fleuve Niger qui traverse plusieurs pays ne finisse par disparaitre. «De nos jours chez nous à Tamani où j’ai grandi, il y a des moments de l’année où on peut traverser le fleuve à pieds. Mais lorsque nous étions jeunes personne ne pouvais imaginer le traverser même à la nage. Si rien n’est fait, le fleuve pourrait disparaitre », a affirmé le leader religieux.
Le guide d’Ansardine international s’est dit étonné d’autant plus que bien avant que « L’Association sauvons le fleuve Niger » ne vienne frapper à sa porte, il avait déjà évoqué le cas du fleuve de ce fleuve nourricier avec des autorités. «J’en ai parlé avec le président (de la République), j’en ai aussi parlé avec le Premier ministre », a-t-il fait savoir.
L’Association sauvons le fleuve Niger était au départ un collectif créé par des jeunes maliens venant de tous les horizons. Avocats, vétérinaires, enseignants, médecins et pharmaciens sont, entres autres, des catégories de travailleurs représentés en son sein. Le choix de Chérif Ousmane Madani Haïdara a fait l’unanimité lorsqu’il s’est agit de chercher un président d’honneur pour le regroupement dont les activités démarreront bientôt.
Le président de l’association, Tierno Mohamed Seydou Baldé, a expliqué que des machines d’une valeur de plus de 2 millions d’Euros ont été données par des sociétés minières étrangères travaillant au Mali. Le matériel disponible complètera le dispositif gouvernemental pour le désensablement du fleuve, en créant des emplois pour les jeunes maliens.
En tout cas, les craintes du chef religieux de voir disparaitre le fleuve Niger sont bien fondées. Des études géologiques ont révélé des épisodes climatiques chauds ayant abouti à l’assèchement du fleuve Niger il y a de cela plusieurs milliers d’années.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain