Au Mali, la situation dans le centre du pays ne cesse de se dégrader. Les attaques contre les forces armées maliennes sont quasi hebdomadaires et les assassinats ciblés sont réguliers. La mission des Nations unies au Mali (la Minusma), prévoit de renforcer sa présence dans la région.
En 2016, dans le centre du Mali, plus d’une centaine d’assassinats ciblés ont eu lieu contre des notables ou des leaders communautaires accusés de collaborer avec les autorités. Et la tendance ne semble pas prêt de s’inverser en 2017, alors que la Minusma tarde à renforcer sa présence dans cette partie du pays.
Le brigadier-général, Daniel Ménaouin, chef d’état-major de cette force armée de l’ONU au Mali, estime que, « pour instaurer de la confiance, il faut d’abord instaurer de la présence, et il faut absolument que, grâce à nos nouveaux moyens, on soit présents. »
« Ce qui est important en accompagnement des militaires, c’est la présence des ONG, c’est la présence des autorités, ajoute-t-il C’est ça qui est important. » Pour le militaire, le travail entre le Minusma, le gouvernement, et la société civile est primordial : « Nous, on est présents pour sécuriser, eux ils sont présents pour installer les autorités, pour permettre aux enfants d’aller à l’école, pour rétablir une vie tout à fait normale dans ces zones. »
Si l’ONU tarde autant à déployer ses troupes, c’est en partie parce que le gouvernement malien refuse d’admettre qu’il perd peu à peu la main sur cette région. Le Mali a finalement consenti à un renforcement de la Minusma dans le centre il y a quelques mois. Une force de réaction rapide sénégalaise doit s’installer prochainement à Mopti. En attendant, depuis le début de l’année, plus de cinquante écoles ont été fermées, faute de sécurité.
Source: RFI