Loin de nous dans le dessein de jeter de l’huile sur le feu. Cette affaire d’adultère révélée par Le Figaro du Mali a bien des non-dits. Et, après avoir observé le silence coupable de la quasi-totalité des organes et d’associations de presse du Mali, nous pensons qu’il est temps de mettre à nue certaines vérités qui entourent l’affaire qui fait trembler le Mali depuis près d’une semaine.
D’abord, l’Assemblée nationale qui n’a jusqu’ici pas suivi la voie légale pour faire parvenir au journal un droit de réponse s’est contentée d’un communiqué en diversion. Et face à l’attitude des députés qui ont corporalisé l’affaire, aucune association de presse au Mali n’a pris cause pour le confrère qu’on livre visiblement à la vindicte.
Où est la responsabilité ?
Le pis jusque-là c’est aussi le fait qu’aucun parti politique, aucune ou association de défense des Droits et/ou des libertés n’a condamné l’enlèvement du journaliste.
En dernière position, nous apprenons que les Institutions de la République du Mali, réunies, ont signé une déclaration conjointe pour condamner l’article du Figaro du Mali.
Cependant, nul ne peut ôter le droit à chacun d’agir comme bon lui semble dans une République bananière comme la nôtre.
Sinon, comment comprendre qu’il soit procédé à la condamnation d’une simple œuvre journalistique ?
A l’analyse, nous affirmons sans ambages que les Chefs d’Institutions qui ont cautionné cette condamnation ont failli.
Le silence coupable des associations de Défense des Droits de l’homme prouve à suffisance qu’elles aussi cautionnent cette mesure injuste selon que l’on soit fort ou faible, riche ou pauvre.
Quel pêché a commis le journaliste ?
Le gravissime des crimes que l’on pourrait accabler le journaliste ce n’est ni plus ni moins d’une diffamation. Or, sans procès, il est tout simplement irresponsable de prendre cause juste parce que le contenu de l’article traite d’une gaffe d’un Malien pas comme les autres.
Chaque jour qui se passe au Mali, nous assistons à des citoyens qui se plaignent des organes de presse. Isaac est-il donc au-dessus de la loi ?
Fonds de l’affaire
Dans l’article paru dans le N°12 du Figaro du Mali, l’auteur relate que le Président de l’Assemble nationale du Mali, Issiaka Sidibé a été surpris dans son bureau avec sa secrétaire.
En clair, il s’agit bien d’une histoire qui a circulé durant une semaine dans les couloirs et bureaux de l’Assemblée. Et, il nous est revenu que le journaliste ABC du Figaro du Mali a juste été le plus courageux en décidant, après des tentatives de recoupements restées vaines auprès des personnes concernées, à étaler l’affaire sur la place publique.
Par contre, personne à l’Assemblée n’a démenti ce qui s’est passé en globalité. Pour beaucoup de personnes restées informées avant même Le Figaro, la scène s’est produite mais pas exactement avec les mêmes acteurs. Il s’agiraitd’une autre secrétaire autre que celle dont le nom est véhiculée. Mais pour le journaliste, 《je n’ai pas cité de nom》et préfère taire le nom de la personne pour le moment.
L’intérêt
Il est évident qu’à ce rythme où le journaliste maintient ses informations tout en se disant prêt à affronter, l’affaire est loin de se terminer. Les Députés qui se sont hâtés à se prononcer comprendront qu’ils seront eux aussi, appelés à fournir beaucoup d’informations devant le juge.
Nous ne sommes pas dans une dictature pour livrer un journaliste devant un juge d’un Tribunal populaire avec le principe du « renversement de la charge des preuves ».
En ce cas d’espèce, les deux parties seront appelées à apporter des arguments et des preuves pour gagner le procès. Et il est beaucoup plus facile pour la Défense d’appuyer sa thèse qu’à l’accusation d’apporter des éléments de démenti, l’affaire ayant circulé bien avant sa publication à Bamako. Que déjà, beaucoup de personnes ayant la dent contre le Président Issiaka Sidibé ont été voir le journaliste pour le soutenir.
Selon des sources anonymes, ABC qui se dit prêt à aller en prison est même entré en possession des dossiers beaucoup plus compromettants pour Isaac (l’itinéraire de ses déplacements à l’intérieur, en Afrique du Sud et surtout en Europe). Le confrère n’attendrait qu’un éventuel procès afin de tout déballer (publiquement).
Moraliser
Selon l’avis de bon nombre de Maliens, la débauche dans les bureaux est devenue une pratique assez courante. L’article d’ABC, qu’il soit enfin, vrai ou faux, servira tout au moins, à la freiner ou la diminuer.
Madick Niang pour malizine
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Le peuple malien ne doit pas laisser ce journaliste courageux dans les mais de ces prédateurs d’RPM.
Peut-être qu’il faudrait le faire taire à jamais ? Ce n’est pas à exclure.