Conformément à la demande du Comité de suivi de l’accord (CSA), une rencontre extraordinaire de haut niveau a eu lieu vendredi dernier à Bamako entre les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation. Elles se sont engagées à aller plus vite dans la mise en œuvre de cet accord avec la mise en place des camps du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) à Gao et Kidal.
La rencontre a permis de mettre fin à la décision de la CMA de suspendre sa participation aux travaux du CSA. Les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger, en présence de la médiation (Algérie) et de la communauté internationale se sont engagés à mettre en place des bases du Moc dans les régions de Gao et de Kidal.
“Le Moc sera mis en place en février aussi bien à Kidal que Gao. Toutes les parties sont d’accord pour donner la liste de leurs combattants, elles se sont mises d’accord en ce qui concerne la question du pré-cantonnement”, a précisé le président du CSA, Ramtane Lamamra.
Cette rencontre, selon lui, démontre à suffisance la volonté des parties signataires à restaurer la paix et la réconciliation au Mali. “Nous avons le devoir, mais aussi la volonté de réussir ensemble cette magnifique action de paix, de la réconciliation. Notre présence dans cette salle est une claire démonstration que la communauté internationale est avec le Mali et que les Maliens sont ensemble pour réaliser cette étape qualitative importante dans l’histoire contemporaine de leur peuple qui doit pouvoir s’exprimer par la réalisation de la paix et de la sécurité ainsi que de la réconciliation entre toutes ses filles et tous ses fils”, s’est-il réjoui.
Le ministre malien des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop, a réaffirmé l’engagement du président de la République et de son gouvernement à tout mettre en œuvre pour ramener la paix et la stabilité au Mali et restaurer l’entente entre les frères maliens. Le ministre Diop a reconnu des avancées considérables depuis la signature de l’accord, mais aussi des difficultés empêchant sa bonne mise en œuvre.
“Depuis sa signature, l’accord a connu des avancées notables dans le cadre de renforcement de l’intégrité territoriale du Mali mais aussi de son unité nationale par l’engagement de toutes les parties signataires de l’accord d’Alger avec l’appui de la communauté internationale. La mise en œuvre de l’accord a aussi rencontré des difficultés, mais la difficulté majeure par rapport à la mise en œuvre de l’accord demeure la situation sécuritaire sur le terrain qui n’a pas permis de mettre en œuvre des dispositions de l’accord conformément à ce qui a été convenu”.
La question des autorités intérimaires a été tranchée en partie lors de cette rencontre de haut niveau, en attribuant la présidence de la région de Gao à la Plateforme et de Tombouctou à la CMA. Le sort des trois autres régions (Kidal, Ménaka et Taoudéni) sera déterminé lors des prochaines discussions du CSA.
Youssouf Coulibaly
Source: L’indicateur De Renouveau