Le parti URD ne déroge pas à la tradition. En effet, le chef de file de l’opposition républicaine et démocratique, l’honorable Soumaila Cissé était face à la presse pour faire d’une pierre deux coups : présenter ses vœux à la presse d’une part et proposé sa lecture sur la situation générale du pays. Dans sa synthèse, tout se résume dans cette phrase, « ça va pas ! » qui est devenu aujourd’hui le slogan de la plupart des Maliens. Le constat est amer sur toute la ligne à la loupe du chef des opposants.
L’insécurité, la qualité dégradante de l’éducation nationale, le chômage des jeunes, la cherté de la vie, la corruption, l’impunité en passant par l’insalubrité, l’inaccessibilité de meilleurs soins de santé sont entre autres les maux qui n’ont pas échappé à la loupe du chef de file de l’opposition.
Pour lui, le pays se trouve divisé. Car jusque-là dit-il, personne ne peut se rendre ni à Kidal, ni à Ménaka, ni à Taoudéni, voire Tombouctou sans l’accord de la Minusma.
En parlant de l’insécurité galopante, il dira que plus de 330 morts ont été enregistré depuis la signature de l’accord de paix et de réconciliation. Un bilan qui selon lui n’est pas du tout reluisant. « Trois ans après la signature de l’accord, les choses vont de mal en pire. Le pays s’enfonce de plus en plus. Dans tous les domaines ça ne va pas ! Tout le monde dit ça ne va pas. Ça ne va pas ! Ça veut tout dire. Donc notre rôle est de critiquer la gestion du pouvoir et faire des propositions », a-t-il dénoncé, avant d’inviter les Maliens à porter leur confiance à l’opposition. « Essayez-nous, nous pouvons faire le travail », a-t-il assuré. Avant d’ajouter « convaincu que le gouvernement actuel ne peut pas faire le travail…Maintenant, c’est à nous de créer l’espoir. Ensemble nous allons renverser la tendance ».
En parlant de la souffrance des Maliens de la diaspora par rapport à l’accord de réadmission, l’Honorable Cissé jugera que le gouvernement s’est mal engagé. Ce qui fait d’ailleurs que tous les jours les Maliens sont expulsés.
Mountaga DIAKITE
Source: L’Agora