Yaya Cissé, malien de Tombouctou et condamné en Mauritanie pour assassinat, a fêté son quarantième anniversaire depuis le samedi 12 février 2017. Sa famille au Mali s’en souvient. Elle a mis à profit cette occasion pour organiser une conférence de presse le 12 février dernier au domicile de sa sœur Mme Bah Balkissa Cissé (à Magnambougou Faso Kanu). Le but était d’une part, de remercier les autorités maliennes (le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, le ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationales et au département de la justice et des droits de l’homme) pour leur implication dans le dossier de leur fils, frère, ami, cousin, Yaya Cissé, même s’il reste toujours en prison. Et d’autre part, de les encourager toujours à tout mettre en œuvre pour que Yaya Cissé recouvre la liberté d’une condamnation dont ils estiment être une erreur judiciaire de la part des autorités Mauritaniennes.
Selon Amadou B Konaté, porte parole de la famille de Yaya, on reproche à Yaya Cissé d’avoir été vu, selon le témoignage d’une personne, pour la dernière fois avec le vieux Ould El Mane. Un témoignage que M. Cissé dément catégoriquement.
«Cependant, malgré l’absence de preuve et de mobile pour confirmer les faits reprochés à Yaya Cissé, par la cour hormis un aveu obtenu par la torture à la police judiciaire il est en prison depuis bientôt 5 ans. Et est condamné d’avoir commis le crime de complicité d’assassinat en vertu des articles 54 et 272 du code pénal mauritanien. Sans preuve réelle aucune », déclare le porte parole sous le contrôle des avocats des avocats malien et Mauritanien de Yaya Cissé.
D’ailleurs toutes les enquêtes de nos avocats et nos notaires prouvent clairement qu’au moment de l’assassinant du vieux Ould El Mane que Yaya Cissé était au Mali. «En effet, il s’est avéré que Yaya Cissé était à Bamako, au moment des faits.
Son billet d’avion, le cachet sur son passeport, les relevés téléphoniques et les personnes avec qui il est rentré en contact le prouvent aisément », souligne la déclaration. Ce 12 février 2017, Yaya a eu 40 ans. Mais ça fait bientôt 5 ans qu’il est en prison pour un crime qu’il n’a jamais commis.
«Nous demandons une fois de plus l’indulgence des autorités de notre pays et celles de la Mauritanie pour que toute la lumière soit faite sur son cas, qui n’est tout autre, qu’un cas d’erreur judiciaire. La foi et l’éducation reçues de nos parents, ne peuvent aucunement permettre à Yaya de commettre ou d’être complice d’un tel crime. Aussi, nous souhaiterions remercier les uns et les autres pour leurs soutiens en faveur de notre frère», indique la déclaration de la famille lue par le porte-parole Amadou B. Konaté.
Au moment de son arrestation, Yaya avait la casquette de président de l’association Yèrèko des Maliens de Nouadhibou, qui militait activement contre l’immigration clandestine. Entreprenant et courageux, il va ouvrir sa propre entreprise SOCOTT SARL, en juin 1999 à Koulikoro, à 22 ans.
Après, il a transféré son entreprise à Kayes, avant d’aller s’installer en Mauritanie sur les conseils de Cheick Bouyé Haidara (le chérif du Nioro) en 2003.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain