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« Je ne suis pas un terroriste mais un journaliste »

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Paru dans notre N°12 du 07 Février 2017, l’article « le Président de l’Assemblée Nationale pris en flagrant délit avec sa secrétaire » a été commenté, interprété partout à travers le monde.  La vie en est ainsi faite de bien de circonstances et le Figaro du Mali a accompli sa mission au service de la République quelle que soit la mention qui est d’informer, de sensibiliser et de conscientiser.  Les faits sont têtus et les commentaires sont libres.

Que les maliens oublient le président de l’Assemblée Nationale. L’acte que nous avons posé, nous l’assumons à la mesure de sa portée, tant positivement que négativement. Je ne suis pas un terroriste mais un journaliste qui ne se taira pas. Le slogan du Figaro du Mali est clair « La République impose le droit et affirme le devoir », Victor Hugo.

La loi nous apprend que toute personne qui se sent diffamée a le droit de se défendre par des voies légales et non par des menaces, des enlèvements, des séquestrations. Quelle que soit la suite de cette affaire, je me considérerais déjà et pour toujours condamné. C’est à la face du monde que toute la République l’a fait sans aucun procès.

Mais qu’à cela ne tienne, je suis un journaliste qui, au-delà de la sensation que vous avez donnée à mon article, aurait souhaité que les maliens comprennent qu’ils ont voté pour que des milliards du contribuable malien ne soient dilapidés au nom de missions facturées mais jamais effectuées ! En deux ans, on passe d’interprète à chef de cabinet et après le forfait, c’est le licenciement. Et pourtant le peuple s’attendait à un contrôle minutieux et judicieux de l’action gouvernementale. Malheureusement, c’est plutôt une coalition d’institutions sur le dos du peuple.

Mes chers honorables députés, je comprends votre solidarité et laissez le Président se défendre.  De quoi vous vous mêlez ? Apportez la preuve au peuple malien que ce qui a été dit est faux. Les terroristes, ce sont ceux qui ne savent pas pourquoi ils ont été élus. Ce sont ceux qui ne protègent pas leurs citoyens, ce sont ceux qui vendent le patrimoine national, ce sont ceux qui trahissent leur Président de la République au lieu de l’aider dignement. Ce sont ceux-là qui sont Belmoctar, Iyad, Kuffa ou Wadoussène et non moi journaliste qui n’a que sa plume.

   Le Figaro du Mali est incapable d’estimer le nombre des appels, principalement ceux des femmes qui ont salué la portée de l’article et cela nous honore. Beaucoup d’hommes regagnent leur domicile aussitôt après leur descente. Loin de nuire à qui que ce soit, les choses doivent changer à certains niveaux de la République. Que les bureaux soient transparents, qu’ils ne soient plus des dortoirs, qu’ils soient à l’européenne.

Les faits sont sacrés et les commentaires sont libres. Que les maliens comprennent ce que nous révélons. Croyez-vous que tout doit s’arrêter aujourd’hui parce que nous dénonçons des pratiques de certains hauts responsables ?

Dans quelle structure digne, accepterez-vous que l’homme agisse tel que nous le dénonçons ? Nous ne vous apprenons rien, seulement nous disons plus haut ce que murmurent ceux qui se croient plus forts. La cité administrative a été transformée et transfigurée, les bureaux équipés, meublés et c’est pour améliorer le cadre de travail des cadres de l’Etat. Mais le constat est amer, les pratiques sont inadmissibles et le Mali empâtit de cela.

Pour un peuple digne, un Mali de croyance et de d’honneur, arrêtons cela. Certains osent parler de vie privée dans un bâtiment national ? Oh mon Dieu, c’est la gravité et la profondeur de l’ignorance qui domine notre peuple. Il ne comprend pas trop, il minimise le crime et il pardonne ce que Dieu n’aurait accepté.

Nous serons désormais les moralisateurs de notre société, de notre administration, bref de notre REPUBLIQUE. Nous n’en avons pas plus que tous les maliens. Le ‘’Figaro du Mali’’ n’a ni arme ni bombe, elle n’a que sa plume et son courage.

 

Si vous voulez m’abattre, faites-le par la justice, par les lois que vous avez-vous-même votées et non en mettant un mettant un simple article de presse dans la catégorie des actes terroristes comme l’attentat de Gao, l’enlèvement de la colombienne et la cybercriminalité auxquels vous faites allusion.

Avant cet article, j’étais au rendez de tous ces événements de mon pays comme tous les fils dignes en tant journaliste. J’ai couvert les activités de toutes ces institutions de la République qui me condamnent aujourd’hui sans laisser le Président jouir de tous ses droits. Rares sont les hommes politiques dans ce pays que je n’ai pas interviewés. Je suis un Républicain ! la République a aussi des principes qui doivent être respectés par ses propres institutions fortes mais pas par d’hommes forts qui font des déclarations spectaculaires, intempestives et sans effet.

Après toutes ces condamnations, chers élus de la nation, mon peuple veut comprendre et vous exige de démontrer que ce que j’ai écrit est faux. Mais malheureusement, au lieu de démontrer vous vous justifiez. Or celui qui veut toujours se justifier ne va rien démontrer.

                                                                                                                 ABC

Affaire à suivre

 

Source: Le Figaro Du Mali

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