Adama Barrow en avait fait une promesse de campagne. Le nouveau président gambien confirme son intention de rester au sein de la Cour pénale internationale. Il revient donc sur une décision prise par l’ex-chef de l’Etat, Yahya Jammeh.
C’est désormais officiel : la Gambie ne quittera pas la Cour pénale internationale. Le président Adama Barrow l’a confirmé il y a quelques jours à un diplomate européen, et dans la foulée, son ministre des Affaires étrangères a envoyé une lettre au secrétaire général de l’ONU.
Pourquoi les Nations unies ? Parce que l’institution est garante de la plupart des traités internationaux, dont le fameux Statut de Rome qui fixe les règles de la CPI. En novembre dernier, la Gambie avait adressé un courrier à l’ONU pour lui signifier son retrait. La procédure était donc enclenchée, mais il sera assez facile d’y mettre un terme. Le règlement précise qu’il faut un an avant de quitter le statut de Rome. Au-delà de cette date, la Gambie aurait dû tout recommencer de zéro, lancer un nouveau processus d’adhésion. Mais comme la décision n’a que quelques mois, le pays est officiellement toujours partie de la CPI et une simple lettre suffit à entériner la décision du président Barrow.
Cette annonce n’est pas une surprise, mais elle envoie un message clair sur la volonté de travailler davantage avec la communauté internationale, et surtout de tirer un trait sur les années Jammeh, qui voyait dans la CPI un instrument de « persécution envers les Africains, surtout leurs dirigeants ».
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Source: RFI