Le 8 février, un véhicule d’un convoi de l’armée malienne a sauté sur une mine sur la route de Goundam. Bilan provisoire : 1 mort et 4 blessés. Dans la journée du vendredi 10 février au samedi 11 février, l’armée malienne a mené une opération de ratissage à Dialloubé, dans la région de Mopti. Bilan : 4 présumés terroristes tués, 17 prisonniers et 16 motos saisies. À Gaye, dans les environs de Simbi (entre Boni et Hombori), quatre camions-remorques sous le sceau de la Minusma ont été brûlés par des assaillants. Samedi 11 février, très tôt le matin, des hommes armés non identifiés ont tiré sur un responsable militaire malien à Ansongo. Il a été grièvement blessé et pris en charge par la force Barkhane. Enlèvement le mardi 07 février, aux environs de 22 h, d’une religieuse d’origine colombienne, dans le village de Karangasso, dans le cercle de Koutiala. Sœur Gloria Cécilia Argoti, 50 ans, était jusqu’à son enlèvement en mission dans la paroisse catholique de Karagasso et ce depuis près de dix ans. Les auteurs de l’enlèvement, qui se seraient présentés comme jihadistes, étaient au nombre de quatre et portaient des armes blanches et un fusil. Avant tout cela, le 6 février, à Mopti, des gendarmes se sont fait attaquer. Deux ont trouvé la mort. Une femme a été atteinte par un projectile perdu. Elle vit. Un des assaillants a trouvé la mort. Son corps est en examen au niveau des services compétents dans la lutte contre le terrorisme.
Une première pour le Mali
La ville de Sikasso vient de vibrer au rythme du balafon, à la faveur de la 8ème édition du festival international Triangle du Balafon, une manifestation initiée en 2003 grâce au soutien de l’OIF. Triangle du balafon met en compétition le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Par la suite, cet événement a été ouvert au Sénégal, à la Guinée. Depuis le début, ce dernier pays était invité mais ne prenait pas part à la compétition. Et pour la première fois, c’est le vieux Kemo Kouyaté qui a conduit l’ensemble instrumental de la Guinée dans la capitale du Kénédougou. Après 5 ans d’absence, le festival revient avec force. Avec une grande mobilisation, du jamais-vu pour cet événement qui n’aurait jamais dû connaître de pause forcée. Une reprise réussie à tous points de vue. Tant sur le plan organisationnel que sur le plan technique. Les spectacles étaient à la hauteur. Cette année, le Sénégal était représenté par son ministre de la Culture, alors que le Burkina Faso s’était toujours fait représenter par ses autorités en plus des artistes. Cerise sur le gâteau : le Mali s’est classé premier de la compétition. C’est une première, après 8 ans. C’étaient le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire qui se surclassaient à la tête. Notre meilleur score avait été réalisé lors de la 4ème édition où Mamadou Dembélé dit Dabara s’était classé 2ème.
Résultats de la 8e édition du festival international Triangle du balafon : 1er Mali (Banzani Thera de Bougouni) ; 2e Burkina Faso et 3ème Côte d’Ivoire. Le Prix Solidarité a été attribué à la Guinée, et celui du plus jeune artiste est revenu à la Côte d’Ivoire. Le Prix spécial Korotoumou Traoré de Sikasso a été décerné au ministre de la Culture du Mali.
De la lumière pour le Gourma
Depuis 1920, cette ville, supposée parmi les premiers cercles du Mali, Gourma Rhaouss, n’avait jamais bénéficié d’éclairage public. Même avec l’électrification rurale, cette localité a toujours été oubliée. L’année 2017 offre ainsi une vie nouvelle aux enfants de Tagarasssou de s’épanouir les nuits dans cette contrée où l’obscurité est comparable à celle de la tombe. La Minusma a mis fin à ce cauchemar dans son projet d’électrification solaire des zones rurales. Rhaouss est l’un des cercles de Tombouctou qui a le plus souffert de l’insécurité, de l’enclavement, du manque d’eau potable et d’électricité. Les populations-là de ce cercle doivent une fière chandelle à la Minusma pour ce geste symbolique. Les populations et les ressortissants du cercle de Gourma Rhaouss disent : «Dieu est grand, enfin Tagharassou sort des ténèbres. Que la lumière soit au propre comme du figuré».
Un bijoutier braqué
Braquage sur la route Goundam-Tombouctou, la nouvelle route bien bitumée. La circulation est devenue plus rapide pour tout le monde. Les bandits, les hommes armés non identifiés et les terroristes écument ce tronçon. C’est ainsi que la semaine passée, un grand bijoutier a quitté Goundam pour faire une livraison à Tombouctou. Ce bijoutier, du nom de Badou Touré, quittait Goundam pour Tombouctou quand des hommes armés à bord d’un pick-up l’ont braqué. C’était dans les environs de Douekire, juste à la plaque de Timbela. Les bandits sont repartis avec plus de 13 paires de parures en or pour femmes, une importante somme d’argent et la moto du bijoutier. Avec tous les biens qu’il avait sur lui. Le jeune Badou, comme d’habitude, fait les foires de Goundam tous les lundis et mardis à Diré.
Les mécontents
La rencontre de Haut niveau demandée par la Cma et annoncée initialement pour mi-février a été curieusement précipitée, et s’est tenue finalement le vendredi 10 février à Bamako. Cette réunion, convoquée par le président du CSA sur fond de menaces à peine voilées à l’intention des belligérants en cas de sabotage (absence ou mauvaise foi des responsables au plus haut niveau), était censée remettre l’accord sur les rails. Mais force est de reconnaître que le démarrage de ces travaux, sans l’implication de plusieurs autres mouvements (MSA, CJA et d’autres de la PF), en grande partie à l’origine du blocage actuel, est un signe que le résultat souhaité serait improbable. Le risque est d’autant plus grand que ces mouvements bénéficient d’un grand soutien de leurs populations à la base et contrôlent un vaste territoire avec une puissance de nuisance considérable. Le caractère inclusif de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, voudrait que la recherche de solutions à tous les blocages soit aussi inclusive pour un départ meilleur et satisfaisant.
Ce qui a été convenu
Ce qu’il faut retenir de la 2ème réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA), tenue à l’Hôtel de l’Amitié : le retour de la Cma dans le processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale ; la mise en place des autorités intérimaires dans les régions entre les 13 et 20 février ainsi que l’opérationnalisation du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) aussi bien à Gao qu’à Kidal, courant ce mois-ci ; la fourniture des listes de combattants pour Kidal et un consensus sur la question du pré-cantonnement ; la nomination des conseils régionaux dans les cinq régions du Nord entre les parties signataires. Il appartient au gouvernement de la République du Mali de nommer le président du conseil régional de la région de Kidal. L’objectif final et fondamental de l’accord est de permettre à l’Etat malien d’exercer, à terme, sa pleine souveraineté sur la totalité de l’étendue de son territoire.
Du tout neuf !
Élection présidentielle 2017 en France. Jean Luc Mélenchon, candidat et homme politique de gauche, promet de «rendre aux Africains l’autonomie de gestion du franc CFA». Un grand pas est franchi en volonté politique et qui est l’une des réponses aux revendications des milieux progressistes africains. Conséquences positives : nos Etats ne seraient plus contraints de déposer les 50% de nos avoirs à la banque de France et cette dernière ne pourra plus dévaluer le FCFA à sa guise. Mais problème. Jean Luc Mélenchon est vu comme la gauche de la gauche. Donc plus proche du parti communiste français (PCF) que du parti socialiste (PS). Or, vraisemblablement, le PS ne favorise aucune politique de libération de l’Afrique du joug français. Dans l’hypothèse de JLM au second tour, le PS soutiendrait-il JLM? Et si Benoît Hamon parvenait au second tour, JLM exigerait-il rendre aux Africains l’autonomie de gestion du FCFA -comme condition de son soutien ?
Sadi en Libye
Le président du parti Sadi, Oumar Mariko, est en tournée en Libye, à la tête d’une forte délégation. Cette visite doit durer 12 jours, avec différentes étapes dans les villes libyennes. La première étape a été Benghazi. Sur le territoire libyen depuis le 8 février 2017, c’est à quelques heures de son départ que le président du parti Sadi nous a envoyé un texto pour nous expliquer le bien-fondé de cette mission. Oumar Mariko est à l’aéroport de Benghazi, où il est arrivé avec une délégation de son parti. Mais pour voir qui ? La question vaut son pesant d’or quand on sait que Benghazi est le siège du gouvernement rebelle en Libye, plus précisément celui qui n’est pas reconnu par la communauté internationale. Outre Mariko, il y a Souleymane Ouattara, Fatoumata Simpara, Amadou Diapkile, Yahiya Ag Med Aly, Mouhamed Coulibaly, tous du parti Sadi, accompagnés de Mouhamed Haïdara qui leur servait d’interprète. Et Idrissa Nomogo du RPM. Tout ce beau monde se dit ami de la Libye. Le parti Sadi a commencé par Benghazi, mais doit se rendre dans d’autres villes comme Tripoli. Ils auront des échanges avec la communauté malienne, pour ne pas dire le peu de Maliens qui sont encore dans cette ville.
Le retour du Cheval blanc
Dans un post sur facebook, Jeamille Bittar écrit : «Nous avons l’immense plaisir de vous informer, qu’animés d’un ardent désir de nous retrouver, de nous rassembler autour des idéaux du Président ATT et de défendre nos acquis, ses incontestables réalisations enregistrées entre 2002 et 2012, nous avons mis sur les fonts baptismaux un Parti Politique dénommé Mouvement Citoyen pour l’alternance, le Travail et la Transparence (MC-ATT). Sa Vision, ses Missions et ses Valeurs sont celles qu’incarne ATT, le visionneur, le bâtisseur, le père et chantre de la Démocratie malienne». Dans cette nouvelle aventure, Bittar est avec Ouleymatou Tamboura, Sidi Bocoum. Ils demandent à tous de venir se joindre à eux, pour faire rayonner la vision du président ATT ; faire triompher la vérité et la justice ; préserver les acquis de la Révolution de mars 1991 «et ceux de notre décennie de gestion consensuelle, soutenir et concrétiser notre idéal commun de paix, de prospérité et de bonheur pour notre Nation et notre Peuple». «Retrouvons ce qui nous unit», ce slogan d’ATT refait ainsi surface avec MC-ATT. Bittar avait quitté le PDES pour être candidat à la présidentielle. Il a soutenu Soumaïla Cissé pendant le second tour avant de se murer dans un long silence. Une importante réunion d’information générale et d’échange sera convoquée dans les prochains jours pour engager et réussir le retour dans la grande famille de tous les Hommes et Femmes qui ont fait avec ATT la grandeur et la fierté du Mali.
Source: Le Reporter