Comme nous avons publié dans nos précédentes livraisons, la nouvelle doctrine du Mali d’abord’’ La Karimcologie’’ qui porte le nom de son ‘’concepteur”, Karim Keita, fils du Président de la République, Député et Président de la Commission de Défense de l’Assemblée Nationale, a été conçue dès le lendemain de l’élection présidentielle. Elle consiste à contrôler tous les leviers du pouvoir (sécuritaire, politique et économique), en vue du maintien du pouvoir dans la famille. Après avoir mis main basse sur l’Assemblée nationale, les services publics, les grandes institutions financières, la ‘’Karimcologie’’ contrôle désormais une partie importante de la hiérarchie militaire.
Pour preuve, lors du Conseil des ministres du 3 février dernier, il y a eu une série de nominations au sein des Forces armées et de sécurité, la Grande muette, et a concerné aussi certains cadres militaires de la Présidence. C’est ainsi que le colonel Boubacar Diallo a été nommé directeur du Génie militaire, le colonel-major Moussa Traoré, directeur des Transmissions et des Télécommunications des Armées, le médecin colonel-major Boubacar Dembélé, directeur du Central des Services de santé des Armées, et le colonel-major Brahima Diabaté, directeur du Sport militaire. Le hic est que tout ce beau monde aurait participé à une collation, le 4 février dernier, avec Karim Kéita aux Mess des officiers supérieurs. Ils étaient au nombre de 25 personnes. Au cours de cette fameuse collation, tous les militaires présents ont promis fidélité et obéissance au pouvoir et au fiston national communément appelé ‘’Katio’’par ses thuriféraires.
En tout état de cause, il est important d’indiquer que le fiston national Karim Kéita qui était courtisé avec sa maman, la Première dame, depuis plusieurs jours comme l’a écrit nos confrères du journal « Le Sphinx » dans leur avant dernière édition, a beaucoup contribué à leur nomination.
Comme une malédiction, le Mali, sous l’égide du régime IBK, semble oublier les causes à l’origine de la crise politico-sécuritaire de 2012, pour concevoir une doctrine de gouvernance pire que celle de 2012: la ‘’Karimcologie’’.
Aliou Agmour
Source: Le Pays