Le procureur de la Haute Cour de justice, au Burkina Faso, annonce que les membres du gouvernement de l’ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao seront jugés probablement à la fin du mois de mars.
Ils sont poursuivis pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection ayant provoqué la chute de Compaoré en octobre 2014.
L’ex-président burkinabè Blaise Compaoré qui vit en exil en Côte d’Ivoire est poursuivi également dans la même affaire en tant que ministre de la Défense au sein de son gouvernement de l’époque.
Mais le gouvernement déchu de Compaoré est poursuivi pour complicité présumée d’assassinat de sept manifestants sur les 33 personnes tuées lors de cette insurrection.
”Tous les manifestants ne sont pas morts par balles et tous n’étaient pas à Ouagadougou”, a expliqué le procureur Armand Ouédraogo cité par Agence France Presse.
Sur les 34 membres du gouvernement sept d’entre eux seront jugés par défaut n’ayant pas répondu aux convocations des juges.
Les ministres ont été inculpés mais laissés en liberté avec interdiction de quitter le pays.
Seul le Premier ministre Tiao a été incarcéré pendant deux mois avant d’être libéré.
Ils risquent la peine de mort.
”En cas de condamnation, la justice burkinabè demandera l’extradition des exilés pour qu’ils rentrent purger leurs peines au Burkina”, a précisé le procureur.
La cour a abandonné fin septembre 2016 les poursuites pour haute trahison contre l’ancien président Blaise Compaoré.
Source: BBC