Alors que la fin du mandat présidentiel Hery Rajaonarimampianina approche, l’idée de repousser l’élection dans le courant de l’année 2019 fait son chemin. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) se prépare déjà pour cette échéance. Lors d’un point presse sur la mise à jour des listes électorales, le président de la Céni a rappelé qu’il n’y a pas de matière à débat, cette élection doit se tenir en 2018. Pour l’opposition, un report de l’élection pourrait mener à une nouvelle crise.
Le président de la Céni ne laisse aucune place au doute. Pour Hery Rakotomanana, un report de l’élection présidentielle serait contraire à la Constitution. « J’ai dit, après tous ces bruits qui courent, qu’il n’est pas question qu’une élection d’un président de la République puisse se tenir au-delà de son mandat. La présidence, et tout le monde aussi, devrait se conformer à la Constitution », affirme-t-il.
La Constitution malgache spécifie que l’élection doit avoir lieu au moins 30 jours avant l’expiration du mandat du président de la République. C’est à dire en décembre 2018. Comme lors de la dernière élection, cela se passerait donc en pleine saison des pluies. Pour l’exécutif, cela poserait des problèmes pour le déplacement du matériel et des électeurs. C’est un des arguments mis en avant pour repousser l’échéance.
« Si cela n’a pas posé problème en 2013, pourquoi cela devrait-il poser un problème en 2018 ? Si le pouvoir actuel s’aventurait à reporter ces élections cela pourrait encore mener une crise majeure », avertit Pierre Houlder, le porte-parole du Mapar, l’un des principaux partis d’opposition.
Le choix de la date de l’élection revient au gouvernement. L’organisation du calendrier électoral est une prérogative du pouvoir exécutif mais il doit aussi être validé par la Haute Cour constitutionnelle.
Source: RFI