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Mot de la semaine : Morale

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De l’indépendance à nos jours, jamais le mot « morale » n’aura été vidé de sa substance que pendant les 3 dernières années du premier et probable dernier quinquennat d’IBK. Jamais le vaillant et légendaire peuple malien ne s’est retrouvé à genou que sous le régime IBK. Jamais la République du Mali n’a connu une telle bassesse, un tel affaissement de la morale que maintenant.

Jamais le pays des grands conquérants que furent Soundiata Keita, El Hadj Oumar Tall, Askia Mohamed, Babemba, Firhoun, n’a fait l’objet d’une telle abjection et d’un tel avilissement que sous le règne de celui qui nous a rabattu les oreilles en se réclamant descendant de ces grands héros. Jamais les valeurs morales n’ont connu un tel piétinement que sous IBK. Le Mali est devenu un pays à scandales risibles. Depuis l’élection d’IBK à la magistrature suprême du pays, il ne se passe plus de mois sans que la République ne soit ankylosée par un scandale soit financier, soit matériel ou social et maintenant moral.

En effet, quelques dix mois seulement après sa prise de pouvoir auront suffi pour que le régime de l’homme qui a été plébiscité par les électeurs soit éclaboussé par un scandale politico-financier sans qu’il ne s’en émeuve. L’achat des équipements militaires et du Boeing de commandement du Président de la République aura violé toutes les règles de la morale et de l’orthodoxie financière et confirmer le « bourgeois ».

Ce scandale a même valu à l’Etat malien une suspension de l’aide bilatérale et multilatérale des institutions financières. Alors qu’on n’avait pas fini de panser la plaie béante, un autre scandale éclaboussa encore la République, plus grave que le précédent, la perte de notre souveraineté sur une partie du territoire. La controversée et inopportune visite du PM Mara à Kidal et les affrontements qui en ont suivi ont fini de replonger le Mali dans une crise plus grave que celle du 22 mars 2012.

En pareille circonstance, les premiers responsables, comme on en a vu ailleurs sous d’autres cieux, devaient en assumer toute la responsabilité morale en attendant les résultats des enquêtes. Encore une fois, aucune autorité politique n’a assumé quelque part de responsabilité que ce soit dans cette rocambolesque et « fanfaronnade politicienne ».

On pourrait ajouter à la longue liste, les fautes commises par les ministres, à savoir les scandales d’engrais frelatés et l’achat de tracteurs surfacturés avec l’ancien ministre du Développement rural Dr. Bocari Tréta alors secrétaire général et actuel Président du RPM. Le scandale lié aux logements sociaux où l’éthique et la morale ont été malmenées par les plus hautes autorités à commencer par le Président de la République qui, contre toute attente, aura trouvé normal d’attribuer ces logements « Sociaux » au PM Modibo Keita dont les ayants droits n’en avaient nullement besoin tant que leur père était en fonction.

Quid du Ministre Dramane Dembélé qui a servi les siens sans compter. Puisse que sous le Mali d’IBK c’est  un scandale qui en chasse un autre, l’opération Ami Kane ou la libération des domaines publics viendra mettre du piment dans la sauce de certains commerçants détaillants qui broient aujourd’hui du noir ne sachant plus à quel saint se vouer. Les deux derniers scandales qui ont défrayé la chronique sont ceux relatifs à la signature du document de réadmission des immigrés maliens en situation irrégulière en Europe et la « vraie fausse nouvelle » provenant de l’Assemblée Nationale qui fait état d’un flagrant délit d’adultère d’un Président de l’AN déjà impopulaire avec sa secrétaire particulière.

Pour le premier, il y a une saveur de mensonge d’Etaùt comme ce fut le cas avec l’achat de l’avion présidentiel et pour le second scandale, il y a une forte odeur d’indignité et d’immoralité qui fait que le dauphin constitutionnel ne mérite plus de lui succéder pour quelque motif ou circonstance que ce soit. VIVE LA REPUBLIQUE OU IL Y A FOYI.

Youssouf Sissoko

 

Source: InfoSept

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