Le Syndicat Libre du Secteur de l’Energie du Mali d’EDM-sa monte au créneau pour réclamer un audit interne concernant les recrutements dans la société.
L’information a été divulguée, le samedi 18 février 2017, à travers une conférence de presse animée par le Secrétaire Général du SYLSEM, Mamadou Touré, à la Bourse du Travail où étaient réunis les membres de cette organisation syndicale.
Depuis l’arrivée de la nouvelle équipe à la tête de l’EDM-sa, rien ne semble marcher dans le sens escompté. Selon Mamadou Touré, malgré que des échanges aient eu lieu entre le Syndicat et la nouvelle Direction sur les revendications liées à l’augmentation des salaires et l’organisation de l’audit concernant les recrutements effectués, rien n’est fait jusqu’ici.
A en croire le Secrétaire Général du Syndicat, rares sont les agents de l’EDM-sa qui sont permanents. «Par exemple, sur une dizaine qui effectuent les travaux sur les lignes, ‘est à peine qu’il y ait un seul est permanent ; les autres sont presque tous des stagiaires sinon des bénévoles», a expliqué Mamadou Touré. Et à lui d’ajouter que leurs actions syndicales ne visent personne, mais un système qu’il faut revoir. « Nous ne sommes pas contre l’embauche des gens, mais nous demandons que le cas des milliers de bénévoles soit revu. Il faut donner la chance égale à tous en organisant un concours», a expliqué Touré. A ses dires, il est inadmissible que des menuisiers se retrouvent fonctionnaires de l’EDM-sa alors que ceux qui exercent le bénévolat sont des gens formés par la société.
«Former quelqu’un et le laisser dans la nature est un danger pour le service», a prévenu Touré. Pour lui, la faute revient aux Responsables de la société si des gens formés se livrent à des pratiques malsaines comme actes ou tentatives de manipulations des compteurs électriques.
Jetant du discrédit sur les deux autres syndicats existants dans le même secteur, Mamadou Touré dira que lesdits syndicats ont montré leurs limites sur toute la ligne, d’autant plus que les salaires sont restés stagnants de 2006 à nos jours.
«Nous avons une mission à la tête du Syndicat. Nous ne sommes pas là pour un marchandage sur fond de cabale», a-t-il martelé. Avant de terminer en indiquant que le bilan du SYLSEM, depuis sa naissance, est très positif.
Cyril ADOHOUN
Source: L’observatoire