Après avoir été traités comme étant des complices actifs ou passifs de la Cour pénale internationale, les dirigeants africains semblent enfin ouvrir leurs yeux face aux agissements anormaux de cette justice partiale d’une cour dite internationale qui ne se réjouie que par la traine et l’humiliation devant cette cour.
En effet, la question de la CPI a fait couler beaucoup d’encres et de salives sur le continent africain. Une cour créée officiellement depuis 2002, pour juger les crimes de génocide, de guerre, contre l’humanité ou des crimes d’agressions et cela sans discrimination de races ni de personnes, semble devenue aujourd’hui un instrument contre les populations d’un continent (Afrique). La faute à qui ?
Depuis sa création, la prison cinq étoiles de la planète n’a accueilli que des chefs d’Etat et des personnalités africains jugés pour la plupart, pour des crimes contre l’humanité. L’Africain n’a pourtant créé ni le canon, ni créé la poudre à canon, mais pour tout et à tout moment c’est lui qui est jugé pour des chefs d’accusation tantôt pour des crimes de guerre, de génocide voire pour des méfaits les plus horribles de la planète. Il est temps et même grand temps que cela soit au lus vite corriger et que du coup que l’erreur ou les erreurs soient réparées. Quelque part au début de la création de la CPI, si les africains s’en servaient pour des règlements de comptes, aujourd’hui, avec les temps qui ont passé, ils commencent à comprendre que la CPI est l’incarnation de la colonisation sous une autre forme de plus en plus humiliante pour les Etats africains, leurs dirigeants et autres leaders du continent. Question : Où est donc passée notre souveraineté ?
De plus en plus la grogne monte et certains pays comme le Kenya, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, la Gambie (du temps de Yahya Jammeh) avait déjà émis leur volonté de se défaire de cette servitude. Aujourd’hui, c’est l’Union Africaine qui semble bien comprendre le fin-fondé de cette cour de justice et elle a penché sérieusement sur la question lors de son dernier rendez-vous, envisageant même un retrait collectif de ses Etats membres de cette ignoble institution. Le fait que les pays africains dénoncent de plus en plus l’agissement de la CPI contre les dirigeants africains, laisse comprendre que les Etats africains et leurs leaders semblent se rendre à l’évidence de la partialité de cette cour. Pour les dirigeants africains, plus question de se faire trimballés comme des moins que rien.
Alors faut-il conclure par là, une réelle prise de conscience de la part de nos dirigeants ? Répondre à l’affirmative serait un bonbon d’espoir pour tout un continent blessé dans son âme. Cependant l’Occident continue à jouer au moralisateur en essayant vaille que vaille de convaincre les leaders africains que le retrait des pays africains de la CPI serait une grosse erreur pour le continent, oubliant que des occidentaux commettent aussi des crimes contre l’humanité. Nicolas Sarkozy n’a jamais été inquiété après avoir planifié l’assassinat du Guide Libyen Mouammar El Kadhafi et occasionnés la mort des milliers de personnes innocentes en Libye ; l’américain Georges Walker Bush n’a jamais comparu devant une cour de justice pour répondre des crimes de guerre qu’il a commis en Irak en plus de l’ignoble pendaison du dirigeant irakien Saddam Hussein un jour de fête de Tabaski. Quel mépris…
Pour parvenir à leurs fins, la CPI et les dirigeants occidentaux ont semblent-ils trouvés des répondants en Afrique, à travers les présidents Macky Sall du Sénégal et Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, qui se seraient proposer volontiers avocats de la CPI dans un continent où le semblant d’aimer son prochain ne se lie qu’au visage. Cette attitude voudrait dire que l’Africain ne peut rien faire ou entreprendre sans se référer à ses « partenaires » européens.
Le grand mal de tout cela est que la plupart des dirigeants africains semble ignorer que les crimes contre l’humanité ne se commettent pas seulement qu’en Afrique. Ils sont légions dans d’autres continents y compris l’Europe.
L’ancien président ivoirien Koudou Laurent Gbagbo et son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé ne sont-ils pas des victimes collatérales de cette justice à deux vitesses. Une justice conçue pour uniquement traduire des africains. Le président Charles Gbankay Taylor du Libéria, les congolais Jean Paul M’Bemba et Thomas Loubanga sont-ils les seuls à avoir commis des crimes de guerre au Libéria et en RDC ?
A. Sagara
Source: SOLONI