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Force commune du G5-Sahel : Le retour à la solution ATT

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Le lundi 6 février 2017, Bamako abritait le 3è Sommet extraordinaire des chefs d’Etat du G5-Sahel l’issue duquel une force militaire commune a été annoncée. De quoi comblé le président malien, IBK, qui a rassuré que tout sera mis en œuvre pour qu’elle soit opérationnelle.

Les cinq pays sahéliens concernés se trouvent tous pratiquement  à la croisée des chemins au plan sécuritaire. Il s’agit du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Mali. Exception faite de la Mauritanie, ils font tous constamment face au phénomène des attaques terroristes qui semble les obliger désormais à fédérer leurs moyens et leurs efforts pour combattre ce fléau. Seulement voilà : le Nord du Mali  est en proie aux attaques terroristes d’une allure quasi-incontrôlable. De quoi inciter le Chef de l’Etat malien à convoquer ses pairs pour dégager des pistes pour y parvenir. L’appel aura eu échos jusque du côté de la Guinée avec la venue surprise du Pr Alpha Condé. Avec la situation sécuritaire qui se dégrade au nord du Mali, l’Accord pour la paix et la réconciliation n’arrive pas à endiguer le terrorisme qui prend de l’ampleur. En atteste, la récente attaque du centre de cantonnement du MOC à Gao qui n’a pas échappé au Président Idris Deby. La présence de tous les chefs d’État de l’organisation et du nouveau président en exercice de l’Union Africaine est le signe évident d’un intérêt des Africains pour le combat contre le terrorisme. L’efficacité de la Minusma ainsi que des autres forces dans la zone a été pour la circonstance passée à  la loupe au cours du sommet dominé par l’obsession d’une force conjointe au Sahel en tant que mesure phare. Afin de sécuriser les frontières entre les pays, de lutter non seulement contre le terrorisme mais également contre le trafic de drogue, les pays membres doivent se manifester par une contribution en hommes.  Il est connu de tous, que le Burkina entend redistribuer. Quant aux pays européens, il leur reviendra  d’aider les pays du G5 par de équipements adéquats de lutte contre le terrorisme. Pourtant, il y a moins d’un mois, une rencontre similaire se tenait à Ouagadougou entre le Mali, le Niger et le Burkina. Là aussi, une force a été proclamée pour agir dans le sahel notamment la zone du Gourma partie clé du Sahel. Mais en définitive la pléthore de forces armées dans le sahel risque d’alourdir la machine militaire anti-terroriste dans la zone. Il est à craindre en effet que les différents détachements ne se marchent sur les pieds. En attendant d’y voir clair, le président IBK succède au tchadien Idriss Déby Itno à la tête du G5 pour un an et va piloter un projet dont la paternité aurait pu revenir à l’ancien président Amadou Toumani Touré si son appel avait eu le même retentissement au plus fort des signes avant-coureurs de la crise sécuritaire dans le Sahel. Assailli de toutes parts par les assauts d’une génération spontanée de combattants, ATT avait appelé de tous ses vœux mais en vain une conjonction des efforts militaires au niveau régional pour faire face à la menace. Faute de l’avoir entendu en son temps, les Etats concernés s’inclinent à en admettre la vertu à un moment où l’option nécessite plus de contraintes avec l’ancrage des embryons djihadistes, leur extension à des zones jadis épargnés, leur sanctuarisation, etc.

A KEITA

Source: Le Témoin

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