Les frondeurs perdent la face et se cassent la figure à force d’insister en s’agrippant aux mensonges. Pour le président du Syndicat autonome de la magistrature, rien de surprenant, si l’on sait que les magistrats ne sont pas des êtres manipulables. Ils ont eu le temps de découvrir la vérité.
Le congrès de la honte : un coup d’épée dans l’eau
Avec tout ce tintamarre, les frondeurs n’ont pu mobiliser que 106 magistrats, y compris les frondeurs eux-mêmes sur les 582 magistrats et sur lesquels le SAM compte 425 militants. À part quelques jeunes dont on ignore l’appartenance syndicale, ce fameux congrès a été boudé par les magistrats dans leur écrasante majorité.
En effet, il a été boudé par la Cour d’appel, la Cour suprême, les magistrats des juridictions d’instance de Bamako et les magistrats de l’intérieur du pays, de même que plusieurs membres du Comité directeur. Mis à part le fait que ce congrès est irrégulier, de par les conditions de sa convocation, il n’a même pas regroupé le quart (1/4) des militants là où la délibération des deux tiers (2/3) est exigée par les statuts et règlement intérieur du SAM.
Par cette désapprobation, les magistrats réaffirment leur confiance et leur soutien au président Chérif et aux membres du Comité directeur restés fidèles à lui. Selon le président, ce congrès ne change rien, et il reste toujours le président du Syndicat autonome de la magistrature. Serein et confiant en l’avenir, il dit attendre la notification de la délibération issue dudit congrès pour l’attaquer en nullité devant la justice pour violation des dispositions statutaires et règlementaires.
À quoi aurait servi cet aveuglement des frondeurs sous la houlette d’Aliou Badara Nanacassé et Boya Dembélé, si ce n’est que d’affaiblir le Syndicat autonome de la magistrature. En attendant d’effacer tout souvenir de ce coup d’épée dans l’eau, le président Chérif Koné et son équipe, dans le cadre du suivi de l’exécution du procès-verbal de conciliation intervenu entre le gouvernement et le SAM, comptent faire aboutir les points de revendications en suspens dans un meilleur délai, pour l’intérêt général du corps et de la Justice.
Les circonstances dans lesquelles les accords ont été obtenus et qui ont conduit tous les délégués à accepter la suspension sollicitée par le gouvernement n’ont rien à voir avec des questions de pots-de-vin ou de postes. Toutes les parties étaient présentes face aux conciliateurs. Et le tout s’est passé dans la plus grande transparence. Si le résultat n’a pas été du goût des militants à la base, ce n’était nullement l’occasion pour certains de fuir leurs responsabilités en incriminant faussement d’autres.
Kader LY
Source: Le Reporter