Le Bureau exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Ben-Snesup) compte ouvrir les hostilités avec le gouvernement. Le 20 février 2017, il a déposé auprès du Ministre du travail et de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions, avec ampliation à la présidence de la République, primature, ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, assemblée nationale, etc., un préavis de grève d’avertissement de 48 h allant, du 7 au 8 mars 2017 et de 72 h, allant du mardi 14 au jeudi 16 mars 2017. Cela, si les revendications suivantes ne sont pas satisfaites.
Il s’agit d’abord, de la signature immédiate du rapport de la commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs. L’on note ensuite de l’intégration immédiate dans la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
L’on cite aussi l’adoption immédiate du nouveau statut «enseignant-chercheur» avec : les quatre fonctions (assistants/attaché de recherche, maître assistant/ chargé de recherche, maître de conférence/ maître de recherche, professeur /directeur de recherche) ; les charges horaires actuelles en semestres ; les transpositions des assistants/attachés de recherche docteurs dans le corps des maîtres assistants/chargés de recherche.
En Outre, il cite la nomination immédiate des agents fonctionnaires de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique omis de la hiérarchisation du 16 juin 2015 et la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition.
En fin, il exige le rétablissement immédiat et effectif de fonds «études et recherche» conformément au protocole d’accord du 13 mai 2016 ; le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires de 2013-2014 et 2014-2015 aux enseignants de l’IUG ; l’éradication totale de la violence dans l’espace universitaire. «Le Cen-Snesup entreprendra d’autres actions plus fortes si les revendications ci-dessus ne sont pas satisfaites», conclu le préavis.
Ce préavis est déposé, indique la lettre, à cause du non respect des engagements pris par le gouvernement dans le protocole d’accord du 13 mai 2016; des termes du procès verbal des négociations du 13 octobre 2016; la non signature du rapport de la commission tripartite sur la grille plafond 3000 ; la recrudescence de la violence dans l’espace universitaire.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain