– La CI mène une soi-disant lutte contre le terrorisme au Mali, soutient les milices terroristes en Libye – Elle rétropédale en jouant la carte de ses intérêts géostratégiques en Libye, au Mali de jouer la carte de sa stabilité La mission de parlementaires maliens en Libye, les conditions de vie de nos compatriotes dans ce pays, l’architecture institutionnelle et politique de la Libye et la corrélation entre la stabilité du Mali et celle de la Libye. Tels ont été les thèmes abordés au cours d’une conférence de presse organisée par le parti SADI, le mardi 21 février, à son siège à Djélibougou.
La conférence était animée par le président du parti, l’honorable Oumar Mariko, en présence de son secrétaire aux relations extérieures, Yehiya Ag Mohamed Aly et son secrétaire administratif, Nouhoum Keïta.
Le conférencier a rappelé que le parti SADI a toujours soutenu la Lybie surtout au moment de l’agression étrangère contre le régime du guide Mohamar Kadaffi. Et de poursuivre qu’après cette agression et l’assassinat de son leader par la coalition internationale, la Libye est un pays où tout est à reconstruire. A ce titre, notre pays, le Mali et la Libye présentent les mêmes caractéristiques. « Les deux pays sont tous occupés par les forces étrangères. Ils font tous face à la présence des groupes terroristes et au manque d’une armée efficace causant l’effondrement de l’Etat », a-t-il déploré.
Avant d’expliquer les raisons de la mission que les parlementaires maliens ont effectuée en Libye du 5 au 11 février. Selon lui, cela fait suite à une sollicitation des Maliens établis dans ce pays et des nouvelles autorités libyennes mise en place par le parlement élu en 2014. « Le gouvernement malien à travers le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et celui des Maliens de l’extérieur peine à se positionner vis-à-vis de la Libye qui défend les valeurs positives et représentative de la population libyenne. Car, il s’entête à suivre la Communauté internationale dans son soutien au gouvernement soutenu par les milices de Tripoli. Ces ministères brillent par leur incompétence et leur médiocrité sur le dossier libyen », a-t-il martelé.
En réponse à ses détracteurs, il dira que la mission était officielle, car elle était composée des députés de plusieurs bords politiques. Ainsi, l’Assemblée nationale du Mali a même délivré un ordre de mission et les frais du voyage ont été totalement pris en charge par le gouvernement libyen.
A ses dires, au cours de cette mission, les parlementaires maliens ont rencontré les autorités libyennes et quelques Maliens vivant dans ce pays. « La mission nous a permis de nous enquérir de l’architecture politique et institutionnelle de la Libye ainsi que les conditions de vie de nos compatriotes et les différentes connexions entre les milices terroristes qui sévissent à Tripoli et celles actives au nord du Mali », a-t-il laissé entendre.
Il a saisi l’occasion pour exprimer son incompréhension par rapport à la position du Mali sur le dossier libyen. Selon lui, la Communauté internationale que notre pays suit aveuglement est en train de rétropédaler en se repositionnant et en jouant la carte de ses intérêts économiques et géostratégiques. « Notre pays doit faire autant en jouant la carte de ses intérêts sécuritaires. Il faut comprendre que la stabilité du nord du Mali dépend de celle de la Libye. Car, tous les groupes terroristes qui agissent dans le septentrion malien ont leur noyau en Libye », a-t-il soutenu.
A sa suite, le secrétaire aux relations extérieures du parti SADI, Yehiya Ag Mohamed Aly a affirmé qu’à travers sa position vis-à-vis du nouveau parlement mis en place à l’issue des élections de 2014, le gouvernement malien s’est rangé derrière la Communauté internationale. « La Communauté internationale, qui mène une soi-disant lutte contre le terrorisme au Mali, soutient avec les milices terroristes en Libye. Cela, prouve son incohérence et nous amène à nous poser des questions sur la sincérité de la Communauté internationale. Elle est tout simplement une juxtaposition d’intérêts qui se désintègre suivant la conjoncture », a-t-il souligné.
De son analyse, le gouvernement malien ne doit pas se laisser damer le pion en Libye. Car, dit-il, le Mali a besoin de la Libye pas seulement économiquement mais pour sa stabilité. « Plus de 7 000 Maliens vivent à Tripoli et 400 dans la ville de Bengazi. Ceux de Bengazi n’ont aucun problème. Par contre, nos compatriotes vivant à Tripoli sont confrontés à d’énormes difficultés à cause des sept milices affiliées à des réseaux terroristes qui sévissent dans la ville », a-t-il conclu.
MAMA PAGA
Source: Le Pays