Le Nigeria, mais aussi le Niger, le Tchad, et l’Extrême-Nord du Cameroun sont déstabilisés par les islamistes de Boko Haram. C’est pour venir en aide aux victimes de ces attaques qu’une conférence des donateurs s’est ouverte à Oslo en Norvège. L’ONU espère lever un milliard de dollars pour cette région du lac Tchad ravagée depuis huit ans par les violences.
Le lac Tchad, c’est une zone de 25 000 km² qui borde quatre pays : le Cameroun, le Niger, le Tchad et le Nigeria. C’est devenu une zone de non-droit, où les éléments de Boko Haram imposent leurs règles. L’insécurité y est de ce fait très forte et les activités autour du lac sont détournées par Boko Haram. C’est notamment le cas des revenus issus de la pêche artisanale.
Les populations fuient aussi les violences du conflit et il y a de grandes vagues de déplacés et de réfugiés. Dans un tel contexte, les populations ont suspendu leurs activités agricoles. Le commerce transfrontalier a fortement diminué, or ces populations dépendent à 80% de l’agriculture et de l’élevage.
Tous les indicateurs sont donc au rouge : les Nations unies s’inquiètent de l’ampleur de la crise alimentaire dans le bassin du lac Tchad. Une crise qui touche 7,1 millions de personnes. Plus de 500 000 enfants souffrent de malnutrition aigüe sévère. Et au nord-est du Nigeria, le taux de malnutrition atteint les 28%, ce qui pourrait bientôt faire basculer cette zone dans une situation de famine.
Source: RFI