La République va-t-elle être encore éclaboussée par une autre affaire de mœurs, après celle de « la maîtresse du président » sous ATT, serait-on tenté de se poser comme question? Le Président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Issiaka Sidibé, au centre d’une affaire de flagrant délit d’adultère, aurait porté plainte pour diffamation contre le journaliste du Figaro Mali. Issiaka Sidibé et ses collègues sont-ils sûrs de gagner ce procès, tant sur le plan juridique que moral ? Ne vont-ils pas exposer la deuxième institution à un déballage public qui la discréditerait encore davantage ? Se sont-ils inspirés de l’exemple de la maîtresse du Président de la République sous ATT où un simple sujet de dissertation a été pris pour un cas pendable par le Procureur d’alors, Sombé Théra qui a qualifié les faits d’outrage au chef de l’Etat ? Une plainte contre le journaliste du Figaro Mali ne ferait qu’affaiblir la deuxième Institution de la République et jetterait l’opprobre sur son Président qui n’a pas, du reste, une bonne presse aux yeux de bon nombre de ses collègues à l’hémicycle. Leur plainte pourrait donner l’occasion à tous ceux qui détiendraient encore un bout d’information sur l’hémicycle et ses députés d’accourir à la rescousse du journaliste. Il est à craindre que le 15 mars 2017, date de l’audience de consignation, que la République ne soit encore ébranlée par d’autres révélations plus graves. Cette rocambolesque affaire de la secrétaire du Président de l’AN peut en ouvrir une autre. Ce pourrait être le cas du chroniquer Ras Bath, qui a fait l’objet de sabotage et d’actes de vandalisme par des éléments à motos qui ont saccagé tous ses matériels de conférence et d’animation sur leur passage. Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath peut porter lui aussi plainte contre X pour agression, coups et blessures volontaires et actes de vandalisme. Sa plainte pourrait être probablement suivie par celle des populations de Sébénicoro pour impatience. Toutes les populations de la commune IV en général et celles de Sébénicoro, en particulier, avaient espéré voir la fin de leurs souffrances médicales avec l’inauguration de la Clinique Prénatale Mohamed VI. Reportée Sine Die, les nombreux parents vont devoir prendre leur mal en patience en attendant la salutaire et l’espérée inauguration. L’inauguration de la clinique a-t-elle été reportée parce que le roi ne peut se faire accueillir par autre officiel dans une République que son président alors que le nôtre encore convalescent ?
Qu’attendent la Société Civile et l’Opposition pour donner de la voix face à tous ces actes de mal gouvernance qui ébranlent la République et font reculer, non seulement, notre démocratie, mais aussi et surtout portent atteinte à nos bonnes mœurs ? La Société Civile, surtout sa tendance religieuse, a le devoir moral de demander des comptes à tout chef d’une institution de la République, soupçonné d’atteinte grave à nos valeurs morales et sociétales. Quant à l’Opposition, elle doit monter au créneau pour exiger des explications au gouvernement face aux atteintes graves à nos mœurs ainsi qu’à la liberté d’expression des journalistes sans laquelle le Mali descendrait dans un abysse encore plus profond.
Source: Inf@Sept