Au Mali, 24 civils maliens ont été arrêtés, il y a deux semaines, dans le centre du pays, lors d’une opération de ratissage de l’armée. Cette dernière affirmait avoir démantelé une base arrière de fidèles d’un prédicateur radical, Amadou Kouffa, affilié au groupe islamiste Ansar Dine, du nord du Mali. L’avocat de ces présumés jihadistes a obtenu, samedi 25 février, leur libération « pour délit non constitué ».
Maître Hassane Barry retrouve le sourire. Depuis deux semaines, l’avocat malien se battait pour la libération de ses clients.
« J’ai toujours dit que mes clients, mes frères, n’étaient pas des jihadistes. Ce sont de simples citoyens qui n’ont rien à voir avec le terrorisme », a-t-il expliqué à RFI.
Maître Hassane Barry rappelle les faits. Il y a une quinzaine de jours, l’armée malienne mène une opération de ratissage dans la localité de Dialloubé, au centre du Mali.
L’endroit est bouclé. Un civil qui, selon la version officielle, tente de forcer un barrage de sécurité est blessé par balle. Il décèdera des suites de ses blessures. Sept autres civils sont un moment portés disparus, ils seront finalement retrouvés sains et saufs.
Cependant, vingt-quatre personnes – également des civils peuls – sont arrêtées, direction Bamako, sous bonne escorte, où ils arrivent avec l’étiquette de présumés jihadistes.
L’avocat malien, maître Hassane Barry, fera de nombreux va-et-vient entre différents services de l’Etat pour obtenir la libération de ses clients. Aujourd’hui, c’est fait.
Source: RFI