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Installation des autorités intérimaires : / Hassan Fagaga, le président de l’autorité intérimaire de Kidal, enfin, installé / Des groupes armés mobilisent leurs troupes à Gao et Tombouctou

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Le colonel Hassan Fagaga a été, enfin, installé hier mardi 28 février 2017, dans l’après midi, dans ses fonctions de président de l’assemblée régionale de Kidal. La précédente tentative, le samedi 18 février 2017, pour l’installer avait échoué suite à la volte face de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui désapprouvait la nomination, par le gouvernement malien, d’un nouveau gouverneur pour Kidal : Sidi Mohamed Ag Ichrach, un proche de la Plateforme. Pour protester contre l’installation des autorités intérimaires, à Gao et Tombouctou, des mouvements politico-armés occupent les lieux où doivent être installés les présidents. Pire, les quatre mouvements signataires de l’entente du 25 janvier 2017, CPA, CMFPR2, CJA et MSA, disent avoir « été contraints de sonner la mobilisation générale de leurs militants et combattants pour faire échec au programme d’installation des autorités intérimaires ».

Le colonel Hassan Fagaga, le président de l’autorité intérimaire de Kidal a été, enfin, investi hier. L’événement, tant entendu, a rassemblé des officiels maliens, des responsables des groupes armés et des membres de la médiation internationale dans la ville de Kidal. Pour la circonstance, le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Réformes de l’Etat Mohamed Ag Erlaf, le haut représentant du président de la République du Mali pour l’application de l’accord d’Alger, Mahamadou Diagouraga, l’Ambassadrice de France au Mali Madame Evelyne Decorps, ont aussi fait le déplacement à Kidal.

Le samedi 18 février 2017, l’installation du président de l’autorité intérimaire a été annulée à la dernière minute suite au refus de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) de voir siéger Sidi Mohamed Ag Ichrach, un proche de la Plateforme, au Gouvernorat de la région de Kidal. Suite à ce revirement de dernière minute de la CMA, un nouveau calendrier pour l’installation des autorités intérimaires dans les régions nord du Mali a été établi, le vendredi 24 février, par les parties signataires de l’accord, en présence de la médiation internationale.

L’assemblée régionale de Gao et le Conseil régional de Tombouctou occupés par des groupes armés

Si le président de l’autorité intérimaire de Kidal a pu être installé hier, à Gao et Tombouctou, des mouvements politico-armés protestent encore contre l’installation des autorités intérimaires qui doit avoir lieu le 02 mars à Gao et Ménaka et le 03 mars à Tombouctou et Taoudénit.

A Tombouctou, hier, depuis le matin, des combattants de la CMFPR2, ont occupé, le Conseil régional de la ville. Les occupants exigent leur association aux autorités intérimaires. Un jour avant, le lundi 27 février, des éléments du même groupe armé, a occupé, l’Assemblée régionale de Gao pour contester le choix du président de l’autorité intérimaire et, aussi, demandé une augmentation du nombre des membres de l’autorité intérimaire. Pourtant, un important pas avait été noté, à Gao, dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali avec le démarrage des patrouilles mixtes, le jeudi dernier ou, pour la première fois, les militaires maliens et des combattants des groupes armés (Plateforme et CMA) ont patrouillé ensemble dans la ville.

Les mouvements politico militaires signataires de l’entente du 25 janvier 2017 durcissent le ton

Les mouvements signataires de l’entente du 25 janvier 2017(CPA, CMFPR2, CJA et MSA) ont, dans un communiqué, durcit le ton. « Les organisations de la société civile et les mouvements politico-militaires dans les régions de Tombouctou et Gao ont le regret d’informer l’opinion nationale et internationale, qu’ils ont été contraints de sonner la mobilisation générale de leurs militants et combattants pour faire échec au programme d’installation des autorités intérimaires dans lesdites régions », explique, dans un communiqué daté du 28 février, les responsables des quatre mouvements que sont la CPA, la CMFPR2, la CJA et le MSA. Les responsables ajoutent : «  cette décision fait suite à l’attitude méprisante et discriminatoire du Gouvernement de République du Mali, de la médiation internationale et de la CMA et à leur refus catégorique de prendre en compte les légitimes revendications desdits mouvements et organisation pour une gestion consensuelle et inclusive de la mise en ouvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. ». Cette mobilisation, non violente, selon les responsables des quatre groupes armés, pourra prendre d’autres formes en cas de menaces physiques sur les manifestants ou de toute autre tentative d’utiliser la force pour les contraindre à mettre fin à leurs mouvements.

Madiassa Kaba Diakité

Source: Le Républicain

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