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Modibo Sidibé au lancement du Nouveau Pôle Politique de la Gauche Républicaine et Démocratique (NPP) : « Il nous faut un Etat où tous les citoyens sont égaux en droit et en devoir »

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La maison des Ainés a abrité le lundi 27 février la cérémonie de signature de la charte du nouveau pôle politique de la gauche républicaine et démocratique (NPP).  Ils sont 6 formations politiques à mettre sous les fonds baptismaux le Nouveau Pôle Politique de la gauche démocratique et républicaine. Il s’agit des Fare AnKa wuli, le PIDS, le PSR, le PRDM, l’UDP et le FIAC.  Ladite charte a été signée par les présidents de toutes ces formations politiques. Avant la signature de la charte, les signataires ont tenu à faire une déclaration lue par le président de l’UPD, M. Amadou Thiéman Sangaré.  Les signataires ont profité de la signature de la Charte pour tirer à boulet rouge le régime actuel.

« Après deux ans de discussion, nous posons enfin les premiers pas de la grande marche vers la création du Nouveau Pôle Politique de la gauche républicaine et démocratique », introduit le président de l’UDP, M. Amadou Thiéman Sangaré. Ce n’est pas un hasard, explique M. Sangaré, si cette cérémonie intervient au moment où le pays brûle de toute part, après que notre Gouvernement ait choisi de mettre les forces vives de la nation en compétition électorale, totalement inopportune, et affaiblissant davantage le tissu social et la cohésion sociale.

En vérité, poursuit-il, le renouvellement des légitimités par des élections bâclées et frauduleuses a conduit à une  plus grande fragilité de toutes les entités concernées.  A ses dires, les conditions sécuritaires sont des plus dramatiques dans les régions du nord, du centre et dans d’autres localités du territoire national. Pour lui, seul un système de défense et de sécurité adapté avec des forces armées et de sécurité acquises aux valeurs de la République, bien formées, bien équipées, bien encadrées et fortement motivées sont un rempart solide de l’ordre démocratique, un gagnant sûr de l’intégrité du territoire national. Et M. Sangaré de poursuivre « la situation réelle du Pays, celle vécue par le peuple et non celle que le pouvoir croit, impose plus que le passé une plus grande responsabilité aux partis politiques, si nous voulons préserver notre pays de la désintégration ».

De l’avis de  M. Sangaré, la refondation de l’Etat à laquelle cette démarche appelle, nécessite la synergie des forces de progrès de notre pays.  Ce faisant,  indique-t-il,  ils sauront mettre en échec toutes les tentatives funestes de démembrement organisées de notre pays. C’est pourquoi,  ajoute M. Sangaré, les signataires de la présente Charte, élargis demain à d’autres partis politiques, mouvements, regroupements, associations et personnalités, ont senti la nécessité de créer un cadre de discussion franche à même de favoriser les conditions d’une mobilisation nationale pour la paix et la réconciliation nationale pour sauver notre nation. Par ce regroupement, les signataires entendent contribuer aussi à arrêter non seulement la dégradation de l’image des politiques mais aussi un mal plus profond fait à la démocratie dans notre pays : la rupture des liens entre les citoyens et l’engagement public. C’est pourquoi dit-il « dans la perspective de restaurer l’image du politique et de la politique dans notre pays, nous travaillons à l’émergence de forces patriotiques d’un NPP de la gauche républicaine et démocratique ».

Pour le président de l’UPD, le Mali traverse une crise existentielle. A  l’en croire, tous les fondements de la construction nationale sont menacés. « La catastrophe pourrait devenir irréversible, si supposons un seul instant que la solution de crise dans laquelle s’enfonce notre pays est encore la responsabilité de la gouvernance actuelle », a-t-il précisé. ‘’Il est aussi de notre responsabilité de proposer et de réaliser une alternative à ce pouvoir’’, a-t-il renchéri. Aussi, ajoute-t-il, la création du NPP de la gauche républicaine et démocratique est  entre autre « d’engager résolument dans la refondation démocratique globale de l’Etat malien et pour l’édification d’une société de progrès, de justice sociale et de solidarité pour tous dans un Mali et une Afrique qui gagnent et prennent leur justice place dans le concert des nations démocratiques libres et prospères ; de rassembler toutes les forces politiques et sociales partageant notre vision et notre engagement pour le Mali et qui acceptent les valeurs , les principes et les objectifs consignés dans la présente Charte ».

Le NPP de la gauche républicaine et démocratique fonctionnera dans le respect de l’identité propre, de l’indépendance et de l’autonomie de pensée et d’action de ses différentes composantes, en vue de mieux concourir à la réalisation de ses objectifs politiques fixés dans la présente Charte, a-t-il conclu.

Pour le président du PIDS, M. Daba Diawara, le NPP veut perpétuer les idéaux de la révolution du 26 mars 1991. « La Charte fait le tour de tous les grands problèmes de notre pays », a-t-il renchéri. Et le président du PIDS d’ajouter « nous voulons être dans un Mali respectueux de sa diversité religieuse et politique ».

Pour le président des FARE, M. Modibo Sidibé, la porte reste ouverte à d’autres formations pourvu qu’elles acceptent le contenu de la présente Charte. De l’avis de l’ancien Premier ministre, il nous faut un Etat où tous les citoyens sont égaux en droit et en devoir. A l’en croire, la signature de la présente charte n’est qu’une première étape. Les signataires travailleront à mettre sur pied des structures qui militeront pour des élections justes et transparentes. Car alerte-t-il, certaines formations politiques sont en train déjà de mettre en place un système de fraude électorale.

Abdrahamane Sissoko

 

Source: Le Pays

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