Les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare Anka Wuli), le Parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (Pids), le Front uni pour l’alternance et le changement (Fuac), le Parti pour la révolution, le développement et la démocratie du Mali (Prddm) et l’Union pour la paix et la démocratie (Upd). Voici les cinq nouvelles formations politiques qui forment le nouveau pôle politique de la gauche républicaine et démocratique (NPP), officiellement lancé le lundi 27 février dernier à la Maison des Aînés. Ses initiateurs sont engagés résolument dans la refondation démocratique globale au Mali et l’édification d’une société de progrès et de justice sociale pour tous les Maliens.
La cérémonie de signature de la charte du nouveau pôle a eu lieu en présence de Modibo Sidibé (Fare An Ka Wuli), Daba Diawara (Pids), Moussa Sissoko (Fua), Modibo Sidibé junior (Prddm) et Amadou Tiéman Sangaré de Upd. Les deux premiers, connus pour leur intégrité morale, sont les principaux artisans de ce pôle qui se réclame de l’opposition.
La cérémonie de lancement a été marquée par la lecture d’une déclaration. Le président de l’Upd, qui a lu ladite déclaration, a expliqué que les partis politiques signataires de la charte contribuent à arrêter la dégradation de l’image des politiques, mais également un mal plus profond fait à la démocratie dans notre pays : la rupture des liens entre les citoyens et l’engagement public. « Car, dans la perspective de restaurer l’image du politique dans notre pays, nous travaillons à l’émergence de forces patriotiques d’un nouveau pôle politique de la gauche républicaine et démocratique », a indiqué Amadou Tiéman Sangaré. Il a aussi souligné que la création du NPP obéit à leur détermination à s’engager résolument dans la refondation démocratique globale au Mali et pour l’édification d’une société de progrès, de justice sociale et de solidarité pour tous dans un Mali et une Afrique qui gagnent et prennent leur juste place dans le concert des nations démocratiques, libres et prospères
Partager les idéaux du 26 mars
Aussi, les partis s’engagent à rassembler toutes les forces politiques et sociales partageant leur vision et leur engagement pour le Mali et qui acceptent les valeurs, les principes et les objectifs consignés dans la charte.
Juste après la signature de la charte par les responsables des partis politiques, le président du PIDS a expliqué que la principale raison de la création de ce pôle politique est que le Mali a besoin d’une nouvelle force qui s’appuie sur les idéaux de ses pères fondateurs. Qui ont voulu un pays « indépendant et souverain différent du Mali occupé dans lequel nous vivons présentement ». « Un nouveau pôle politique de la gauche républicaine et démocratique parce que ses fondateurs veulent perpétuer les idéaux du 26 mars 1991, c’est-à-dire faire du Mali une démocratie avec de vraies élections, un Etat de droit pour que la justice s’applique à tous, un véritable Etat de droit d’où seront bannis la corruption et le népotisme », a déclaré Daba Diawara. Et d’ajouter : «Nous avons aussi constaté que si beaucoup de partis de la place se réclament de la gauche, nous estimons qu’il y a aujourd’hui le besoin d’un renouveau de l’idéal de la gauche africaine et nous voulons au sein de ce nouveau pôle prendre toute notre part à la définition de ce que doit être une nouvelle gauche démocratique et républicaine dans le Mali, dans l’Afrique du 21è siècle ».
Le NPP se veut être respectueux de l’homme malien dans toute sa dimension, du Mali dans sa pluralité ethnique, religieuse et de l’État laïc. «Nous voulons relever le Mali sur une base plus juste et plus égalitaire, comme nos pères et nos mères qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour qu’il soit ce qu’il est aujourd’hui, afin qu’il puisse continuer à rayonner de mille feux sur la scène internationale», a conclu Baba Diawara, doyen des présidents des partis politiques de la gauche républicaine et démocratique.
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Source: L’ Aube