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Le front social en en ébullition : Le SNESUP en arrêt de travail pour 48 heures

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Le cri de détresse lancé par le ministre de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla, demandant une trêve sur le front syndical ne semble pas avoir emu les syndicalistes du supérieur, qui ont décidé d’observer, contre le gré du gouvernement, une grève de 48 heures à compter d’aujourd’hui pour se terminer le mercredi à minuit. Cette greve reprendra encore du 14 au 16 mars prochain au cas où il n’y aurait pas d’entente au retour de cette première étape. La grève fait suite à la rupture du dialogue entre le gouvernement et les syndicalistes sur les points évoqués dans le préavis de grève deposé le 20 février dernier.

Un premier round de négociations avait réuni les deux parties le  jeudi 2 mars dernier après le dépôt du memorandum de revendications. Comme pour dire que la saison chaude s’annonce avec de gros nuages de chaleur sur la tête du gouvernement, qui doit faire face à des étincelles allumées sur divers fronts ouverts par les partenaires sociaux en même temps. C’est dire que les magistrats ont donné des idées aux autres corporations.

Notons que le préavis de grève deposé comporte 7 points de revendications. Il s’agit de la signature immédiate du rapport de la Commission tripartite, déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond de 3000 et son plancher  fixé à 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs, l’intégration immédiate dans la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’adoption immédiate du nouveau statut ‘’enseignant-chercheur’’ avec les 4 fonctions (assistant/attaché de recherche, Maître Assistant/Chargé de Recherche,  Maître de Conférences/Maître de Recherche, Proefesseur/Directeur de Recherche ).

Les syndicalistes réclament aussi la transposition des assistants/attachés de recherché, Docteur dans le corps des Maîtres Assistants/Chargés de Recherche, la nomination immédiate des agents fonctionnaires de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique omis de la hiérarchisation du 16 juin 2015 et la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition, le rétablissement immédiat et effectif du fonds d’études et de recherche conformément au protocole d’accord du 13 mai 2016(5), le payement des aérées d’heures supplémentaires de 2013-2014 et 2014-2015 aux enseignants de l’IUG (6) et  l’éradication totale de la violence dans l’espace universitaire.

Selon des sources bien introduites, les discussions achoppaient autour du 1er point relatif à la signature immédiate du rapport de la Commission tripartite. Cette question qui implique d’importantes sommes d’argent s’est butée à beaucoup d’hésitations des négociateurs du gouvernement, qui n’ont pas toute la mesure de la chose. Ce qui a conduit à l’arrêt des discussions. Du coup, les syndicalistes ont maintenu leur grève de 48 heures.

Abdou Mallé et ses camarades accusent le gouvernement de ne pas respecter ses engagements dans le protocole d’accord du 13 mai 2016 et les termes du procès verbal des négociations du 13 octobre 2016.Cependant, les syndicalistes aussi devraient comprendre que le pays traverse des moments difficiles. Et que c’est pour cette raison que le ministre Diarra Raky Talla leur ont demandé une trêve, le temps que le pays se relève des problèmes sécuritaires.

Modibo Dolo

 

Source: Tjikan

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