Les responsables de l’association malienne des revendeurs de cartes de recharge (AMARCR) ont tenu, le mardi 06 mars 2017 à la MP, une conférence de presse. En toile de fond, les victimes de Orange Money réclament purement et simplement leur argent pris ”arbitrairement” par la société Orange Mali dans leur compte principal. En tout cas, les frondeurs attendent utiliser tous les moyens légaux afin de recouvrer leur droit. C’était l’occasion pour eux aussi de Pointer du doigt l’immobilisme, l’irresponsabilité et la passivité des autorités maliennes à protéger ses citoyens.
Les principaux conférenciers étaient, M. Mohamed Dramé président d’honneur de l’AMARCR, qui avait à ses côtés, Moussa Doumbia, président de l’association et plusieurs membres du bureau.
Dans son exposé, M. Dramé a d’abord expliqué l’objectif de la rencontre avec les hommes de médias qui s’inscrit dans le cadre de revendications de leurs droits à Orange Mali. De quoi il s’agit Concrètement ? Selon toujours M. Dramé, du 27 janvier au 15 février 2017, des milliers de Maliens se sont vus retirés de l’argent sur leur compte principal par Orange sous prétexte que ces gens ont fraudé en contournant le système. À l’en croire, Orange Mali, avance que cette pratique est contraire au système initial d’orange money d’autant que la question a touché des personnes qui ne travaillent pas comme distributeur. « Ce que Orange n’a pas dit est que dans le système Orange Money, la transaction internationale ne peut se faire qu’avec le numéro principal. L’inscription dans certaines zones du Mali n’est plus possible depuis plus de 5 mois. Tous ces facteurs ont poussé certaines personnes à utiliser leur numéro principal pour faire des transactions qui est normale puisque facturé à 50 F CFA. Certains abonnés n’ayant aucun lien avec le transfert via Orange money se sont vus retirés de l’argent », a-t-il expliqué. Ainsi, le montant pris est estimé à des centaines de millions de nos francs. D’après le président, des tentatives de négociations sont restées sans suite.
Donc, cette conférence de presse à l’allure d’un meeting, constitue l’une des premières démarches de l’AMARCR pour se faire entendre. Dans la foulée, les responsables visiblement remontés contre leur partenaire Orange Mali et les autorités maliennes ont décidé d’observer 4 jours de grève qui devrait normalement commencer hier 8 mars (de mercredi à samedi). « La vérité est que Orange nous vole. Nous ne faisons que réclamer nos droits. Nos autorités veulent nous assassiner. Elles n’ont aucune politique pour nous aider. Ceux qui sont sensés nous aider, les ministres, les députés… ne s’intéressent qu’à eux-mêmes », a déploré Mohamed Dramé, président d’honneur de l’AMARCR.
M DIAKITE
Source: le Pays