Accueil Afrique A la Une: Sénégal, après Khalifa Sall… qui dans le viseur?

A la Une: Sénégal, après Khalifa Sall… qui dans le viseur?

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C’est la question que pose Walf : « candidat à sa propre succession, Macky Sall semble déterminé à mettre hors course tous ceux qui peuvent lui faire de l’ombre aux prochaines élections législatives, affirme le quotidien dakarois. Après Karim Wade hier, Khalifa Sall aujourd’hui, les autres leaders de l’opposition sont dans sa ligne de mire. »

« Et tout porte à croire que c’est Abdoul Mbaye qui est le prochain sur la liste des personnalités politiques de l’opposition à abattre. L’ancien Premier ministre et leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) l’a très bien compris en dénonçant une politisation d’une affaire privée : son divorce. »

« Abdoulaye Baldé, le secrétaire général de l’Union des centristes du Sénégal (UCS) est lui aussi dans le viseur du régime », toujours selon Walf qui explique que « Macky Sall et ses hommes ne lui ont pas pardonné sa victoire face à la mouvance présidentielle lors des dernières élections locales. A preuve, son dossier dort depuis des années dans les tiroirs de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Le pouvoir attend certainement le moment opportun, la veille des législatives, pour dépoussiérer le dossier et activer la Crei, la juridiction spécialement ressuscitée pour casser des opposants. »

« Et au rythme, conclut Walf, où la justice envoie les opposants en prison, le candidat à sa propre succession, va croiser le fer avec ses “amis” de la coalition Entente des forces de l’opposition (EFOP) composée entre autres de Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada et Aliou Sow. »

Le camp de Khalifa Sall active ses réseaux

Le camp de Khalifa Sall active ses réseaux, nous dit La Tribune Afrique.

« “Mobilisation !” Le mot est sur toutes les lèvres des membres de la garde rapprochée de Khalifa Sall qui s’active depuis que leur champion a été écroué. La fatigue est visible, les visages sont tendus et la paranoïa guette les partisans du maire de Dakar qui communiquent désormais exclusivement grâce au réseau sécurisé “Telegram”. En politicien madré, le maire socialiste ne le sait que trop bien, la bataille ne sera pas que judiciaire. Elle sera d’abord politique et médiatique. »

Niger : le procès de membres présumés de Boko Haram

Le procès de membres présumés de Boko Haram au Niger : « la prison est-elle assez dissuasive (?) », s’interroge Aujourd’hui au Faso.

Un procès très attendu et sous très haute surveillance policière, qui s’est ouvert le 2 mars. 1 200 personnes sont accusées d’association de malfaiteur en lien avec une entreprise terroriste. « Comment, questionne le journal burkinabé, faut-il analyser les peines prononcées dans les procès amorcés presque clandestinement où comparaissent à dose homéopathique 1 300 combattants de Boko Haram ? Les peines de 4 à 9 ans, sont-elles suffisantes, pour dissuader ces hommes et ces femmes, à leur sortie de prison, de recommencer ? Les défenseurs des droits de l’homme feront également prévaloir leurs arguments. Mais, avance Aujourd’hui au Faso, s’il est clair qu’“entre les terroristes et nous, c’est une lutte à mort”, comme le déclarait Mahamadou Issoufou en février, les peines prononcées devant les tribunaux devraient pouvoir en tenir compte. »

Boko Haram, pointé du doigt

Boko Haram, pointé du doigt pour sa responsabilité dans la crise humanitaire autour du lac Tchad.

Une mise en accusation à sens unique, que dénonce un expert dans le journal français Libération. Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chercheur au Peace Research Institute d’Oslo, en Norvège, s’exprime quelques jours après un sommet de donateurs réunis justement dans la capitale norvégienne… d’après l’expert français, la coalition des armées du Tchad, du Nigeria, du Niger et du Cameroun est tout aussi responsable que le groupe jihadiste.

« Les opérations militaires, pour commencer, ont provoqué d’énormes dégâts parmi les civils, explique-t-il. Autre procédé qui entretient la crise humanitaire : les autorités militaires ont mis en place des sanctions économiques afin de tarir les sources de financement des combattants de Boko Haram. Conjuguées aux restrictions de transports et d’acheminement de l’aide, les conditions sont réunies pour empêcher la population de subvenir à ses besoins. Un troisième mécanisme entretient la crise humanitaire : le détournement de l’aide. »

« En donnant la priorité à la lutte contre le terrorisme et l’émigration transsaharienne, conclut le chercheur, la communauté internationale risque d’abord de confiner l’aide à une fonction d’auxiliaire social en vue de gagner les cœurs et les esprits des civils, quitte à déterminer ses engagements “humanitaires” en fonction d’impératifs militaires plutôt que des besoins de la population. »

 

Source: RFI

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