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A quand la fin de la descente aux enfers de notre football ?

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Après l’euphorie de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 1972, à Yaoundé, au cours de laquelle notre pays s’est classé vice-champion d’Afrique, après la troisième place en 2013, la quatrième place de 1994 et celle de 2002, le football malien est à la recherche d’une représentativité plus honorable.

Les Aigles du Mali, sous la houlette du sélectionneur français Alain Giresse, ont subi un cuisant revers lors de la 31e édition de la CAN 2017. Nos jeunes espoirs viennent à leur tour de se faire éjecter lamentablement de la phase finale de la CAN des moins de 20 ans en Zambie avec deux défaites et un nul ! Pathétique, non ?

Pourtant, en ce qui concerne les seniors, le talent des joueurs et l’accompagnement budgétairede l’Etat, semble-t-il, n’étaient pas en cause. Les footballeurs maliens, à l’instar de leurs homologues africains, évoluent aussi dans les grands championnats européens (France, Italie, Allemagne, Angleterre).

Malgré ces atouts, le Mali, qui se prévaut être une grande nation de football, n’a pas pu franchir le cap du premier tour lors de la phase finale de la 31ème édition de la CAN au Gabon en février, plongeant dans un grand désarroi tout un peuple qui se berçait d’illusions à la suite des commentaires dithyrambiques favorables aux nôtres avant la compétition.

Force est de reconnaitre que les éloges faits à nos joueurs étaient surfaits. Des signaux avant-coureurs auraient dû éviter aux Maliens de se bercer d’illusions. Les Aigles n’ont pas été convaincants lors du stage préparatoire au Maroc.

En outre l’atmosphère de crise au sein de la Fédération Malienne de Foot Ball (FEMA Foot), dans laquelle baigne notre football n’était pas de nature à favoriser une brillante prestation de notre sélection nationale.

Les innombrables critiques émises de toutes parts ont toutes pour principal constat : l’incompréhensible défaillance de l’entraineur dansle choix des hommes ainsi que l’orientation tactique imposée à l’équipe. Ainsi dans la liste des 23 joueurs sélectionnés, certains joueurs, en l’occurrence Sacko et Marega, animateurs de l’attaque malienne, n’avaient pas du tout joué avec leur club depuis belle lurette.

Il n’en faut pas plus pour que les plus virulents des supporters exigent le limogeage pur et simple du sélectionneur français Alain Giresse pour insuffisance de résultats et son remplacement par un technicien national.

Au-delà de la défaillance de l’entraineur, la prestation calamiteuse des Aigles peut aussi s’expliquer par le fait que notre football est en pleine reconstruction après le départ à la retraite de ses cadres valeureux comme Seydou Keita, Mamadou Diarra Djilla, Frederick Oumar Kanouté,Bassala Touré, Soumaila Coulibaly, Djibril Sidibé, Mamadou Bakayoko, Mamadou Sissoko et bien d’autres cadres qui ont vaillamment défendu les couleurs nationales de fort belle manière. Ces joueurs se connaissaient suffisamment pour avoir évolué longtemps ensemble. Visiblement, l’échec d’Alain Giresse est la conséquence de son incapacité à gérer la transition entre l’ancienne et la nouvelle génération.

Pour un nouveau décollage de notre football, des mesures drastiques doivent être envisagées sans délai. Il s’agira dans un premier temps de renoncer à participer à la prochaine CAN de 2019 au Cameroun, de résoudre les questions de fonds touchant à la gouvernance et d’organiser dans un second temps les Etats Généraux sur le football qui regroupera tous les acteurs : dirigeants sportifs, entraineurs nationaux, journalistes, public sportif et décideurs politiques. Ces assisses se pencherontsur le choix de l’encadrement, du financementdu sponsoring, du management de la gestion matérielle et logistique de notre football.

D’ores et déjà, des dispositions doivent être prises pour faire en sorte que les entraineurs nationaux se mettent en règle par rapport à la licence « A »indispensable pour diriger une équipe nationale.

En attendant les fruits de cette hypothétique thérapie de choc, notre football continuera, hélas, sa descente aux enfers et les amateurs n’auront que leurs larmes pour pleurer en regrettant les temps épiques avec des talents inoubliables comme Salif Keita « Domingo », Abdoulaye Diawara « Blocus », KaroungaKeita dit KK, Ousmane « Bléni » Traoré, Sadia Cissé, Cheick Fantamady Diallo, Idrissa « Méthiou »Traoré, Idrissa Traoré « Poker «   Cheick FantamadyKeita.

Alpha Sidiki SANGARE

 

Source: Le Républicain

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