C’est un bulletin du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) qui donne l’information. Beaucoup d’écoles du Niger sont fermées en raison de la crise de fourrage due à la sécheresse. Cette situation inconfortable pousse des familles entières d’éleveurs à migrer avec bêtes et enfants à la recherche d’aires de pâturage.
« Dans les régions de Maradi et Zinder (centre-est), Agadez (nord) et Tahoua (ouest), on signale la fermeture de plusieurs écoles et un taux d’abandon de plus de 50%, » renseigne Ocha. « 33 000 enfants d’éleveurs ont déjà abandonné l’école pour suivre leurs parents à la recherche de zones de pâturage favorables, » ajoute-t-elle.
On note 17 169 abandons d’élèves dans la région de Zinder (sud Niger) et 12 043 dans la région de Tahoua (sud-ouest). Et pour éviter que toutes les écoles se vident, le gouvernement avec l’appui du Programme alimentaire mondial distribue gratuitement des repas à environ 6800 élèves encore présents dans les salles de classe.
Le gouvernement nigérien avait annoncé un déficit fourrager de plus de 12 millions de tonnes pour 2016. Lequel déficit ne permettra pas de nourrir les 40 millions de têtes du cheptel nigérien. En lieu et place, l’Exécutif et ses partenaires envisagent de mettre à la disposition des éleveurs, « des stocks d’aliments de bétail et des moyens de subsistance, » informe le bureau d’Ocha.
Le Niger est régulièrement confronté à ces difficultés compte tenu de sa terre aride marquée par une faible pluviométrie. L’élevage est la seconde activité principale de la population après l’agriculture.
Niameyetles2jours Par Guevanis DOH
Source: M.A