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Le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, GSIM, revendique la tuerie de Boulkessi et l’attaque du MOC à Gao

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L’Etat continuera-t-il à refuser le dialogue avec les groupes Jihadistes au profit de la CMA, du MAA, du CMFPR, du CJA… qui sont loin d’être les maitres du terrain?

Il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que les groupes armés politico séparatistes ne détiennent plus la réalité du pouvoir au nord et au centre du Mali. Ils semblent être des groupes mis en scelle par un certain occident pour assouvir leur dessein hégémoniste. Sinon comment comprendre, que malgré toutes les concessions faites par l’Etat et en dépit d’immenses sacrifices consentis, que la paix ne soit pas  toujours au rendez-vous ? Pire, la violence à même doublé d’intensité par des attaques d’une rare virulence. D’abord, le 18 janvier à Gao avec l’attentat contre le MOC, faisant plus de 100 morts et tout récemment à Boulkessi au centre du pays avec plus de 11 tués. Ces attaques meurtrières interviennent malheureusement au moment où les groupes armés signataires s’engagent dans le processus de  mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. Que représentent-ils réellement sur le terrain ? Ne sont-ils pas en réalité que des faire-valoir à la solde de l’Occident ? Le Gouvernement ne va-t-il pas enfin donner une chance à la Paix et à l’Unité en impliquant les groupes Jihadistes ?

C’est à travers l’agence mauritanienne ANI  que les leaders des différents groupes Jihadistes qui écument au sahel, ont annoncé la fusion de leurs groupes au sein d’un nouveau front  pour se faire plus entendre. Ces leaders sont  Iyad Ag-Ghali du groupe Ansar Eddine dans le Nord-Mali et Yahya Abu Al-Hammam, l’émir de la région Sahara d’Al-Qaida au Maghreb islamique. On note également la présence d’Amadou Kouffa, chef de la « brigade du  Macina » d’Ansar Eddine dont les talibés sont très actifs au centre du Pays, Al-Hassan Al-Ansari, fidèle parmi les fidèle  de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar pour le groupe Al-Mourabitoun et enfin Abdalrahman Al Sanhaji considéré comme le juge d’AQMI. Ils n’entendent plus rester en mage et veulent même coordonner désormais leurs actions dans une sorte de holding pour l’intégrisme violent. Cette nouvelle organisation, à peine créée, a déjà revendiqué deux attaques meurtrières, celle contre le camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination, MOC et tout récemment l’attaque contre les positions des FAMa à Boulkessi au centre du Mali. Ni les forces françaises Barkhane, ni la MINUSMA, ni les groupes armés signataires de l’Accord encore moins les FAMa, n’auront pu empêcher les jihadistes de commettre leurs forfait tant la guerre est asymétrique. Face à l’exacerbation de la violence, face au péril en la demeure Mali, pourquoi ne pas tendre la main à ces ennemis de la paix ? Pourquoi le Gouvernement ne veut-il pas dialoguer avec les jihadistes sachant bien qu’ils sont maîtres de la situation sécuritaire au centre et au nord ?

En définitive, aucun sacrifice n’est de trop pour aboutir à la paix des braves. Si le prix à payer pour la paix au Mali et dans la bande sahélo sahélienne passe par un dialogue avec   ces prétendus «  jihadistes »,  il faut le faire. Le gouvernement malien ne doit pas hésiter un seul instant à ouvrir un nouveau chapitre dans le processus de paix en allant  vers eux.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

 

Source: Inf@Sept

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