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Remaniement ministériel: Qui restent, qui partent ?

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Le président de la République a donné le ton à un changement de gouvernement pour les prochains jours. Il a profité de la célébration de la journée internationale des femmes pour annoncer la nouvelle. Aux dires de tous les commentaires, il y aura cette fois ci une parité hommes- femmes quant aux postes à pourvoir.

Depuis l’annonce du président IBK de procéder sans délai au remaniement ministériel tant attendu, certains membres du gouvernement du Premier ministre Modibo Keïta ne dorment que d’un œil. Tout porte à croire que les ministres dont les agents observent ou projettent d’aller en grève ne peuvent dormir tranquillement car selon les indiscrétions, ils doivent tous céder leur fauteuil à des gens plus compétents que le président IBK porterait dans son cœur.

Les ministres concernés par le départ du gouvernement sont ceux de la Santé, de la Justice, de l’Education et de l’Enseignement supérieur. Il n’est plus un secret pour personne que ça bouillonne dans tous ces ministères. Comme une trainée de poudre, après la grève de la magistrature, ce sont les agents qui ont emboité le pas en décrétant une grève illimitée pour se faire entendre. Ce n’est pas tout !

A compter d’aujourd’hui 13 mars, les syndicats signataires d’octobre 2016 (enseignements fondamental et secondaire) sont en grève et ce pour dix jours.

Quant à l’enseignement supérieur, sauf avis contraire de dernière minute, entrera dans la danse demain mardi. Il est de coutume au Mali qu’à chaque remaniement ministériel, ce sont les diables, les devins, les cocotiers que les félons de la politique secouent pour ne pas être éjectés du jeu. Est- ce par leur incompétence que ces grèves ont lieu ? Est-ce parce que c’est le président qui a montré toutes ses limites ? Dans tous les cas de figure, la gestion des affaires par le régime IBK laisse bien de Maliens sur leur faim.

Selon les indiscrétions qui échappent des coulisses, les grèves dans les ministères cités seraient dues à l’incompétence notoire des ministres qui les tiennent.

Si les ministres actuels incriminés sont incompétents, ils ne le sont pas moins que ceux là qu’ils les ont précédés quand on sait depuis l’élection d’IBK à la magistrature suprême du Mali, le changement tant souhaité par le peuple malien se fait impatiemment attendre. Pourquoi ne pas dire que ce ne sont pas les nombreux remaniements ministériels qui serviront honorablement notre pays !

Les ministres choisis ne peuvent siéger au gouvernement sans le consentement express du chef de l’Etat. Chaque fois déclarer que ceux-ci ne sont pas bons, visiblement le mal est ailleurs. Il est fort à parier que c’est le président lui-même qui n’est pas bon car si le président est bon, il ne peut pas ne pas composer des équipes de combat pour le devenir radieux du Mali. Mais tout se passe aujourd’hui comme si au sommet de l’Etat, c’est chacun pour soi et le diable pour tous pourvu que le président ne soit pas égratigné par les membres de son gouvernement.

Parmi les ministres pressentis pour rester dans l’équipe gouvernementale, on peut citer ceux qui composent «Ma famille d’abord» entre autres Boubou, ministre de l’Economie et des Finances, Mahamane Baby, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de la Défense et des Anciens combattants, Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Mme N’Diaye Ramatoullaye Diallo, ministre de la Culture, Malick Alfousseyni Maïga, ministre de l’Energie et de l’Eau (même si dans son cas, il y a suffisamment de coupures d’eau et d’électricité partout sur le territoire national), Thierno Amadou Omar Hass Diallo, ministre des Affaires religieuses et du Culte).

Selon certaines indiscrétions, ces ministres inamovibles seraient de soutiens  indéfectibles et dévoués aux membres de «Ma famille d’abord».

Les ministres politiques pourraient échapper à la purge que le président de la République s’apprêterait à opérer même s’ils ne sont pas innocents dans les relations avec «Ma famille d’abord». Parmi eux, on peut citer Me Mountaga Tall (CNID), Amadou Koïta (PS-Yélen Coura), ancien griot du président déchu ATT, Tiémoko Sangaré (ADEMA), Abdoul Karim Konaté (ADEMA), Mme Diarra Raky Talla (UM-RDA), Konimba Sidibé (MODEC), Housseni Amion Guindo (CODEM), Mohamod Ali Bathily (APM).

Pour ne pas fâcher la CMA, IBK pourrait épargner Mme Nina Wallett Intallou, ministre de l’Artisanat et du Tourisme et Mohamed Ag Ibrahim, ministre du Développement industriel.

Les ministres RPM seront-ils éjectés de leur fauteuil en vue de faire appel à d’autres cadres ? Seul IBK en détient le secret.

Fodé KEITA

Source: Inter de Bamako

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