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Trafic présumé de bébés nigérians: Hama Amadou condamné à un an de prison ferme

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Au Niger, le procès de l’affaire présumée de trafic international de bébés dans laquelle est impliqué le principal opposant nigérien, Hama Amadou, a repris, ce lundi 13 mars, à Niamey. Dès sa reprise, les avocats de la défense se sont retirés. L’opposant nigérien a été condamné à un an de prison ferme.

Des chaises vides à l’ouverture, ce lundi matin, du procès de l’ancien Premier ministre, Hama Amadou. L’opposant est poursuivi dans une affaire présumée de trafic d’enfants, conçus au Nigeria puis amenés au Niger via le Bénin. Dans cette affaire, une vingtaine de personnes sont également poursuivies. Parmi elles, un ex-ministre, des hommes d’affaires, un officier de l’armée ainsi que leurs épouses.

Ce lundi matin, Hama Amadou était absent du box des accusés et les avocats de la défense ont quitté la salle d’audience. Ils estiment que le chef d’inculpation « supposition d’enfants » – un délit qui consiste, pour une femme, à s’attribuer la maternité d’un nouveau-né qui n’est pas le sien – n’est pas constitutionnel. Ils ont alors demandé un nouveau report du procès mais le juge a rejeté leur requête.

Joint par RFI, maître Boubacar Mossi, l’un des avocats de Hama Amadou, explique le pourquoi du retrait.

« Hama Amadou a été cité dans un délai de moins de trente jours alors que la loi fait obligation à ce qu’il soit cité dans un délai de 60 jours parce qu’il réside en France. Puisque ce délai n’a pas été respecté, la loi est claire et dit que la citation doit être déclarée nulle. C’est ce que nous avons dit. La Cour veut passer outre. Nous avons dit que dans ces conditions, nous ne sommes pas dans le cadre d’un procès légal ou encore d’un procès équitable. Le droit de la défense est bafoué dès le début de la procédure et, dans ces conditions, on ne pouvait pas rester parce que cela ne servirait à rien », a-t-il précisé.

Maître Boubacar Mossi s’est également défendu de chercher, tout simplement, à gagner du temps pour reporter le procès.

« Je pose la question à l’inverse. Quel intérêt avons-nous à piétiner les règles de procédure pour que l’on se précipite à les juger ? Quel est l’intérêt ? Quelle est l’urgence ? Nous, nous ne cherchons pas à gagner du temps. Nous exigeons simplement le respect de la loi et des droits de la défense. Et nous l’attendons. Quand il [ministère public] délibérera pour vendre sa décision, nous attaquerons sa décision », a ajouté maître Boubacar Mossi.

Sans leurs avocats, les prévenus ont ensuite refusé de parler. Le ministère public a requis des peines de trois ans de prison ferme pour Hama Amadou ainsi qu’une privation des droits civiques et politiques pendant cinq ans. La Cour s’est retirée pour délibérer. Il a été condamné à un an de prison ferme.

 

Source: RFI

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