« Aucun rebelle ne se hissera à mon niveau… Je ne négocie pas avec des gens armés… ». Ce sont là, entre autres, propos chocs d’Ibrahim Boubacar Keïta, à son accession à la présidence en septembre 2013. Entre ces déclarations et la réalité qui prévaut aujourd’hui au nord, notamment à Tombouctou, il y a un énorme fossé qui interpelle le chef de l’Etat.
En effet, depuis plus d’une semaine, la ville de Tombouctou est assiégée par des groupes armés affiliés à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), signataire de l’accord de paix. Habitués au chantage, ces mouvements montent sans cesse la pression sur le pouvoir.
Face à cette pression des rebelles, l’armée a été obligée de céder les check-points érigés à l’entrée de la ville. Pourquoi cette montée de tension à Tombouctou ? La mise en place des autorités intérimaires est tout simplement contestée par les groupes armés contestataires.
Aujourd’hui, les populations vivent dans une véritable psychose à cause de cette tension qui prévaut à Tombouctou et au-delà, dans presque tout le pays.
Mais à Bamako, le silence est devenu le refuge (idéal) d’Ibrahim Boubacar Keïta face à cette situation explosive d’insécurité généralisée qui trouble le sommeil des populations maliennes. Impuissant devant les rebelles, IBK semble totalement dépassé par la triste réalité qui prévaut actuellement partout au Mali. Un aveu d’impuissance ? Ça y ressemble fort.
Hamadi
Source: L’Aube
