La mise en place de ce que le gouvernement appelle « Autorités intérimaires » est la pure manifestation de ‘’l’absurde sartrien’’, du non-sens en d’autres termes. Unnon-sens qui s’explique par un manque de vision et à une solution définitive de la crise malienne. Qu’on se le dise, l’installation des autorités intérimaires est un prétexte pour les mouvements rebelles de continuer à rouler l’Etat central dans la farine, comme ils ont toujours su le faire. Un Etat qui a capitulé face à quelques éléments armés qui mettent en déroute nos FAMAs. Pourtant, nous pouvons vaincre les pseudos terroristes, qui constituent des bandes de narcotrafiquants, développant leur business entre l’Algérie, la Lybie et le septentrion de notre pays. Grace aux efforts de coopération militaire, le Maroc a érigé un mur de sable, redoutable obstacle pratiquement infranchissable, pour stopper les incursions du Front Polisario en territoire marocain. Les résultats efficaces de ce mur doit inspirer les autorités de notre pays, pour en ériger un, plus moderne tout le long de nos frontières avec l’Algérie et la Mauritanie. Le cout, sans doute élevé, est le prix à payer pour enfin vaincre les terroristes. Car coupés de cette région que forment Gao, Kidal et Tombouctou, ils n’auront d’autres choix que se replier ailleurs. Car tant que les mouvements rebelles seront présents sur notre sol, il sera impossible d’installer des autorités intérimaires qui feront l’unanimité. La rage d’une concurrence sauvage se dessine à l’horizon. Iyad Ag Ghali est en train de signer son retour en force et rappeler que rien de durable ne se fera au Nord sans lui. Le protégé d’Alger est conscient de sa force. Il en profitera pour perturber l’installation des autorités intérimaires. Le président de la République et les partenaires militaires du Mali doivent en tirer toutes les leçons.
Un gouvernement est censé répondre aux attentes, aux besoins des populations. Mais avec les fameuses « Autorités intérimaires », on assiste au phénomène contraire. On impose aux populations quelque chose qu’elles n’ont pas demandé et qui ne répond aucunement à leurs attentes. Par cet acte, le gouvernement montre son incapacité à aller dans le sens voulu par la majorité, s’abritant derrière un soi-disant accord, appliqué dans ses dispositions qui arrangent uniquement ceux qui ont pris les armes, en particulier la CMA, et ignorant superbement ceux qui ont jusque-là agi pacifiquement. Quel intérêt, du reste, à installer un pouvoir condamné à disparaître dans quelques mois ? C’est ce qu’on appelle au mieux ‘’l’absurde’’, au pire ‘’la capitulation’’.
La Rédaction
Source: Le Point