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Justice malienne : Où en est-on avec le mandat d’arrêt visant Sanda Ould Bouamama ?

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La justice malienne n’est pas pour autant surchargée comme l’est l’Etat dans son ensemble pour ne pas prendre à bras-le-corps le cas de Sanda Ould Bouamama toujours libre de ses mouvements dans la nature. Relâché en août 2015 par les autorités mauritaniennes auprès desquelles il s’était rendu deux ans auparavant, Sanda Ould Bouamama, ancien porte-parole du groupe terroriste Ansar Dine réside toujours dans ce pays où il bénéficie d’une liberté totale. L’information est révélée par des confrères du Mondafrique qui citent une source diplomatique sahélienne.

Bi national malien et mauritanien, Ould Bouamama est visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice malienne en 2013 pour «crime contre l’humanité, crime de guerre, crime de génocide, meurtres et assassinats, crime d’atteinte contre la sûreté intérieure de l’Etat, association de malfaiteurs, extorsion de fonds, actes de terrorisme et trafic international de drogue».

A l’époque, le mandat d’arrêt avait été transmis à Interpol qui en avait informé les autorités mauritaniennes avant que celles-ci ne décident de le libérer.

Chassé du Nord du Mali par les forces armées françaises et maliennes, Sanda Ould Boumama s’était rendu aux autorités mauritaniennes, entre avril et mai 2013, pour échapper à la justice malienne.
On se rappelle que la libération du terroriste avait provoqué un tollé chez les organisations de défense des Droits humains.

Les ONG ont appelé les autorités mauritaniennes à se conformer à leurs obligations internationales en arrêtant Sanda Ould Boumama dans les plus brefs délais et à l’extrader vers notre pays conformément à la Convention de coopération judiciaire établie entre les deux pays.

Les Responsables mauritaniens, qui n’ont jamais officiellement reconnu sa détention, ont également refusé d’admettre sa libération.

Et, depuis, rien de djihadiste à mettre sous la dent de la justice malienne puisqu’Interpol n’a jusqu’ici rien pu faire sur le sujet.

Katito WADADA

Source: Le Combat

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