On aura tout vu au Mali. En tout cas, il nous est revenu que rien va plus entre le Premier ministre et le Secrétaire Général de la Présidence. Le premier accuserait le second de lui faire la peau à travers un discrédit médiatique. Ce qui aurait affecté la décision du Président de remanier le gouvernement.
Si on ne change pas une équipe qui gagne alors celle qui échoue est apte à la dissolution. Voilà en substance ce que voudrait signifier l’imminent remaniement ministériel dont a fait mention le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta lors de la célébration de la journée internationale de la femme, le 08 Mars passé.
M. le Premier Ministre ne serait plus dans ses assiettes lorsqu’il manifeste un réel mécontentement à l’égard du Secrétaire Général de la Présidence M. Soumeylou Boubèye Maïga qu’il accuse d’être de mèche avec des journalistes pour jeter du discrédit sur lui.
La disgrâce dont M. Kéïta fait allusion n’est que la consécration de la réalité qui prévaut chez avec son gouvernement.
Tout ce qui brille n’est pas de l’or, dit-on. Ce gouvernement de Modibo Kéïta, si conscience y était, devait rendre le tablier depuis longtemps. Le pays traverse une crise sans précédent certes et si mission y était pour Modibo Kéïta, c’était de trouver une solution au problème. Mais que non ! Cela s’empire au jour le jour avec ses lots d’exclus, de victimes d’un gouvernement qui montre ses limites et que Modibo s’accroche bec et ongles.
Il ne s’agit nullement de croire au fait que M. Maïga ait fait de la propagande afin que ce gouvernement quitte mais la réalité est que ce dernier a assez duré aux commandes d’un navire qui, au lieu de progresser laisse toujours voir des failles à tous les niveaux alors ce sont les paisibles citoyens qui ne sont pas à l’abri du besoin et de la servitude d’Etat qui en pâtissent.
Au regard de tous les problèmes dont souffrent les Maliens avec son corollaire de corruption, de clientélisme et de clanisme, ce gouvernement dirigé par Modibo Kéïta est le maitre d’ouvrage du concept « Ma famille d’abord » largement fustigé par l’ensemble des maliens.
Sans aucun procès d’intention, et si cela était vrai, Soumeylou n’aura rien fait que toucher la plaie du doigt.
Si vieillesse était sagesse, le Premier ministre Modibo Kéïta aurait le flair et l’amabilité d’écourter la souffrance des maliens aujourd’hui en rendant sa démission et le plus tôt serait mieux.
Affaire à suivre…
Source: Le Soft