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SECURITE A MOPTI ET GAO: Le PARSEC n’y serait-il pas attendu de pied ferme ?

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29 Millions d’euros soit 19 milliards de francs CFA, c’est ce montant que l’Union Européenne s’engage à octroyer à l’Etat malien, à travers le projet PARSEC Mopti-Gao pour lutter contre l’insécurité et renforcer l’Etat de droit dans les Régions de Mopti et Gao. Le lancement dudit projet a eu lieu au Ministère de la Sécurité et de la Protection civile au début du mois en cours.
 
Le Programme d’Appui au Renforcement de la Sécurité dans les 5e  et 7e Régions Administratives du Mali en proie à une recrudescence des attaques terroristes et de toutes sortes de violences contre les forces armées et de sécurité et des populations civiles vient d’être lancé  pour assurer la sécurité dans ces deux Régions.
 
Sur le terrain, notamment à Mopti, la multiplication des attaques contre l’armée malienne à la frontière Burkina Faso témoigne de la gravité de la situation sécuritaire qui attend le PARSEC, essentiellement basé dans les Régions de Mopti et Gao.
 
Le projet est lancé courant le mois en cours au Ministère de la Sécurité et de la Protection civile et le 4 mars, tôt le matin, les terroristes attaquent une base militaire basée à Boulkessi, dans la Région de Mopti, cercle de Douentza, faisant 12 morts et plusieurs blessés graves. Le nombre de militaires dans le camp attaqué s’élevait à un demi-millier de personnes.
La question qui taraude alors les esprits est de savoir comment des terroristes à bord de motos et d’autres à pied, sans formation militaire, peuvent assiéger tout un camp militaire lourdement armé ? N’est ce pas c’est absurde et inimaginable ?
 
A moins d’un mois, la zone de Gourma est en proie à une recrudescence des attaques terroristes perpétrées, selon des sources bien introduites, par le terroriste Malam Dicko du Burkina Faso qui entend asseoir, coûte que coûte, sa base dans cette zone frontalière du Mali, Burkina Faso et du Niger. 
 
Le 3 mars, au pays de Thomas Sankara, un Directeur d’école et un villageois de la province du Soum ont été assassinés, près de la frontière malienne, par de présumés jihadistes. Des sources concordantes confirment que cette attaque est l’œuvre des hommes du mouvement terroriste Ansarul Islam, du Prédicateur radical Ibrahim Malam Dicko, qui a attaqué, dans la même province burkinabé, deux commissariats de police.  
 
Ces séries d’attaques terroristes n’ont pas épargné le Niger, la partie frontalière avec le Mali. Le lundi 6 mars dernier, cinq Gendarmes ont été tués dans une attaque “terroriste”. C’était dans la Région de Tillabéry, située dans l’Ouest nigérien, proche du Mali et du Burkina Faso.
Selon certains observateurs, ces différentes attaques dans la même zone du Gourma est l’œuvre du Prédicateur radical Ibrahim Malam Dicko qui serait proche d’Amadou Koufa, allié à Iyad Ag Ghali, qui a rendu publique la fusion de son organisation avec deux autres, dont celle de l’Algérien Belmokhtar.
 
Le nouveau mouvement, lié à Al-Qaïda, est baptisé “Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans”. Chapeauté par le jihadiste malien, Iyad Ag Ghali, ce mouvement a déjà revendiqué l’attaque qui a eu lieu à Boulkessi et qui ne compte pas s’arrêter là.     
 
Ce tableau sombre est celui qui attend, de pied ferme, le nouveau Programme d’Appui au Renforcement de la Sécurité (PARSEC) dans les Régions de Mopti et Gao dont l’objectif est de renforcer la sécurité des personnes et des biens et l’Etat de Droit dans les deux Régions.
 
O. MORBA
Source: Le Soft

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