Un colis piégé a explosé ce jeudi 16 mars 2017 au siège du Fonds monétaire international (FMI) à Paris, blessant une assistante de direction, qui souffre de quelques brûlures. La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête en flagrance. Le Premier ministre a interrompu une visite dans la Somme. Le président Hollande a prononcé le mot « attentat ».
Après l’explosion d’un colis suspect au siège parisien du FMI, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance, notamment pour tentative d’assassinat et destruction par moyen explosif en relation avec une entreprise terroriste, et association de malfaiteurs terroriste criminelle. Une saisine logique compte tenu du mode opératoire et de la cible, explique à l’Agence France-Presse une source proche de l’enquête.
Les investigations sont confiées à la sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI, renseignement intérieur), précise le parquet. Un pétard pourrait être à l’origine de l’explosion. La préfecture explique avoir lancé une intervention après la découverte d’un « colis suspect », « avec a priori un artifice à l’intérieur ». L’assistante a ouvert le courrier vers 11h30.
François Hollande prononce le mot « attentat »
M. Hollande a qualifié les faits « d’attentat », et y voit le signe que « nous sommes toujours visés », refusant toute levée de l’état d’urgence avant le 15 juillet prochain. « Nous devons rechercher toutes les causes et trouver les coupables. Nous le ferons avec obstination, persévérance et jusqu’au bout », a promis le président. Il reviendra ensuite à son successeur, au prochain gouvernement et au Parlement, « de dire s’il faut maintenir ou non » l’état d’urgence.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a écourté sa visite dans la Somme, prenant l’hélicoptère en urgence. Car en plus de ce colis suspect, une fusillade a éclaté ce jeudi dans un lycée à Grasse, dans le sud de la France.
Source: RFI