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Ibrahima Haïdara candidat à la présidence de la jeunesse ADEMA : “Pour sortir des débats de personne, j’invite les autres camarades candidats à un débat autour de nos programmes”

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Dans la perspective du renouvellement de l’instance dirigeante de la jeunesse Adema, Ibrahima Haïdara (DG associé de Computech),  secrétaire général de la section jeunesse  Adema de la commune V et secrétaire chargé des questions électorales au niveau du bureau national de la jeunesse nous donne des précisions sur les raisons de sa candidature à la présidence de la jeunesse Adema. Il nous   dévoile  son programme qui a selon lui pour objectif de  redynamiser le  parti.

Aujourd’hui : Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter comme candidat à la jeunesse Adema.

Ibrahima Haïdara : Ma Motivation s’explique par notre système de  gouvernance au niveau de notre commune. Cette gouvernance  est basée sur un leadership d’équipe qui se fait avec un système de concertation. Ce système ayant  bien marché, mes camarades ont porté leur choix sur ma modeste personne afin qu’on apporte notre expérience au niveau national.

Au-delà de cette gouvernance que vous évoquez, que pourriez-vous apporter de nouveau à  la jeunesse de ce parti ?

Aujourd’hui, nous avons une vision. Et il y a trois piliers sur lequel nous devons agir pour donner espoir à la jeunesse Adema.   En fait, notre vision est simple. Il s’agit de faire de la jeunesse un mouvement dynamique fort, au service du parti. Pour cela, nous allons mettre en place un programme qui sera axé autour de trois piliers. Le premier pilier  est le renforcement du parti à la base. Ce renforcement va passer par la formation car notre jeunesse est perdue par rapport aux valeurs fondatrices du  parti.  A savoir la justice dans tous les sens, des valeurs de solidarité et des valeurs de travail. Nous allons faire des formations à l’échelle nationale sur l’histoire du parti, mais aussi du bilan du parti. Toutes ces formations permettront à nos camarades de mieux se battre pour le parti. Après ces formations, nous allons procéder au recrutement de nouveaux  jeunes. Il faut aussi entretenir nos électeurs en  mettant des informations à leur disposition avec l’appui de nos ainés.

Le deuxième pilier de notre programme est la redynamisation du parti. Aujourd’hui, la manière  dont notre mouvement est gouverné pousse beaucoup de nos camarades à dormir sur leurs lauriers. Une fois à la direction du mouvement, nous allons renforcer les structures à la base en donnant plus de responsabilité et d’autorité aux sections. Cela,  à travers la tenue régulière des instances et des activités. A travers cela, nous allons mettre en avant le mérite  des différentes sections  au moment du partage de la responsabilité au sein du parti. Ce n’est pas tout. Nous allons cultiver les valeurs de solidarité, d’amitié et de camaraderie.

Le troisième pilier de notre programme que nous avons appelé la réflexion stratégique, va permettre de mettre des boites à idée au niveau des bases. Cela afin de pousser les camarades à mener des réflexions, de faire des propositions sur les questions liées à la jeunesse, l’emploi et toutes les questions qui intéressent la jeunesse. Nous allons regrouper  les différentes propositions et organiser  en fin d’année l’université saisonnière afin de  réunir le maximum de camarades pour  produire deux documents. Le premier document sera consacré à notre contribution au projet de société du parti par rapport au volet jeunesse. Et le deuxième document sera le plan d’action de l’année suivante. Aujourd’hui, nous devons remettre au centre les valeurs fondatrices de ce parti, aujourd’hui nous devons remettre au centre l’idéal qui a conduit nos ainés à créer ce parti.

Comment  allez- vous mobiliser les ressources humaines et financières pour la mise en œuvre de ce programme ?

Si vous regardez de près notre programme, il est ambitieux, mais pas cher. Car 75 % de ce programme est basé sur deux choses essentielles : la formation des camarades et l’application des textes. Et l’application des textes ne nécessite pas forcément un financement. Mais  la formation a un coup. Pour la financer, nous allons demander l’apport du parti car une jeunesse qui n’a pas l’accompagnement de sa structure mère est un orphelin. Nous pensons que le parti va nous accompagner sur ce plan. Et la seconde source de financement, pour nous, c’est aussi les partenaires de la démocratie au Mali qui sont toujours prêts à accompagner les formations politiques dans le domaine du renforcement des capacités.  La troisième source de financement est l’apport personnel,  à savoir la volonté des camarades à vouloir aller à une formation. Nous comptons sur la mobilisation des camarades. Nos ainés sont la quatrième source de financement. Ce n’est pas pour leur demander de mettre la main à la poche,  mais de leur dire qu’ils sont des bibliothèques quant à l’histoire du parti, de la démocratie. On va leur demander de nous donner un peu de leur temps pour former nos camarades.

Votre candidature vous la placez sous quel signe ?

Notre  candidature, nous la plaçons sous le signe de la remobilisation, de la redynamisation. C’est surtout la redynamisation. Pour porter notre candidature et porter  ce programme, il faut avoir quelqu’un qui connait très bien ce parti. Aujourd’hui, j’ai posé ma candidature pour la simple raison que j’ai eu un parcours riche dans ce parti depuis 15 ans. J’ai été membre de comité, de sous-section, de la direction de la sous section et aujourd’hui je suis à la tête  d’une section et membre du bureau national de la jeunesse. J’ai fait tous les niveaux et je connais les différentes difficultés au sein de ce parti, notamment au niveau de la jeunesse. C’est fort de cette expérience que je me présente.

Nous savons que vous serez face à d’autres candidats et pas des moindres pour briquer la présidence. Qu’est ce qui fait réellement votre force et votre chance ?

Aujourd’hui, nous avons dit une chose. Cette élection, c’est un combat de vision et de programme. L’Adema est un parti où  les militants ont le droit à la parole. Nous, nous pensons qu’il faut faire un choix sur la base d’un certain nombre de valeurs. Mes camarades qui sont candidats à ce poste ne sont pas des ennemis politiques ni des adversaires politiques. Bon, je pourrais dire que ce sont des adversaires politiques de circonstance !

Un moment donné, nous allons nous retrouver pour le bonheur du parti. Aujourd’hui, je pense que j’ai toutes mes chances car  nous avons été de tous les combats non seulement pour le parti, mais aussi de la restauration de la démocratie en 2012. Et j’ai le soutien des camarades à la base.  Il ne s’agit pas de s’assoir dans un bureau pour dire que  je me détache du lot pour la présidence ou je suis le plus grand favori. Pour moi, le débat n’est pas à ce niveau. Il s’agit pour moi de chercher ce candidat qui pourra amener loin cette jeunesse. Il faut savoir que nos vrais adversaires seront tôt ou tard en face.

Donc il faut avoir un jeune capable de leur tenir tête et qui connait l’histoire du parti. Mais pas un camarade stagiaire. On n’a pas besoin de quelqu’un qui, à chaque fois, est obligé de consulter les fiches pour parler de l’histoire du parti. Non ! Il faut un camarade qui connaît bien le parti qui a été des hautes luttes du parti en tant que jeune et qui connait surtout les difficultés du parti. Et je pense que le prochain président de la jeunesse sera choisi sur ces critères et non sur la base de celui qui est le plus riche ou le plus beau. Il ne s’agit pas d’aller crier dans les journaux que j’ai ma chance, j’ai fais ceci ou cela. Il s’agit de montrer une direction à la jeunesse. De notre part, différent du militantisme politique.  J’ai été secrétaire général de la jeunesse active pour le développement, président  de la  Jci Bamako Elite. Aujourd’hui, je suis entrepreneur et les actions que j’ai menées avec cette entreprise ont permis à ma société de prendre la tête de l’Association des sociétés informatiques du Mali. Toute cette expérience, je vais la mettre au profit de mes camarades.

En tout cas, pour moi, on doit quitter les débats de personne et aller sur les débats programmatiques. Il ne s’agit pas de dire que c’est le fils d’un tel, mais de savoir quelle est  sa propre capacité et quel sera son apport pour la jeunesse à la tête du parti. C’est pourquoi, j’invite mes camarades à un débat autour de nos programmes respectifs. Et c’est à partir de ce débat que l’opinion sera édifiée sur qui est capable de quoi. Il faut qu’on mène ce débat, chacun viendra expliquer aux camarades son programme pour qu’ils choisissent le meilleur programme. C’est ça ma vision des choses.

Réalisé par Kassoum THERA

 Source: Aujourd’hui-Mali

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