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Conférence d’Entente Nationale : 300 participants attendus à Bamako du 27 mars au 2 avril 2017

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La conférence d’entente nationale se tiendra du 27 mars au 2 avril 2017 à Bamako. La décision a été prise hier lors du Conseil des ministres extraordinaire. Cette conférence sera organisée autour de trois grands thèmes dont la paix, l’unité et la réconciliation nationale.

Selon le communiqué du Conseil des ministres, la Conférence d’attente nationale regroupera 300 participants venant des régions, du district de Bamako et de la diaspora.

Cette Conférence dont l’organisation a été confiée au médiateur de la République entend débattre des problématiques existentielles de la République.
Elle tire sa justification de l’accord pour la Paix et la réconciliation au Mali qui énonce l’organisation d’une Conférence d’entente nationale durant la période intérimaire, avec le soutien du Comité de suivi et sur la base d’une représentation équitable des parties, en vue de permettre un débat approfondi entre les composantes de la Nation sur les causes profondes du conflit.
Ce débat aura à prendre en charge, entre autres, la problématique de l’Azawad. Il devra dégager des éléments d’une solution qui permettra au Mali de transcender sa douloureuse épreuve, de valoriser la contribution de ses différentes composantes à l’identité du pays et de promouvoir une véritable réconciliation nationale.
Une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale sera élaborée sur une base consensuelle, en vue de prendre en charge les dimensions identitaires, et historiques de la crise malienne et de sceller son unité nationale et son intégrité territoriale.
Pour les groupes armés, la conférence d’entente nationale pourrait booster la paix à condition « qu’elle regroupe l’ensemble des sensibilités de notre pays  dans un débat franc et ouvert ». Selon Mohamed Ousmane Secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), membre de la CMA, « il faut laisser les participants s’exprimer librement pour que la lumière soit faite sur tout ce qui pourrait être tabou ».
Il est joint par Adama  Amadou Haidara :
«L’attente la plus visible, aujourd’hui, est de parvenir à une charte nationale qui consacre définitivement un pacte social entre les différentes communautés du Mali, les différentes diversités sociolinguistiques et culturelles de notre pays en vue de son unité nationale consolidée et renforcée. Si elle est ténue dans ces conditions, elle aura l’avantage quand même de regrouper l’ensemble des sensibilités de notre pays dans un débat franc pour parler de tout ce qui est tabou. Je crois que les organisateurs feront en sorte que les conditions sereines, de débats sereins, sans qu’on tienne rigueur à personne par rapport aux propos qu’elle aura tenus, mais de plutôt chercher à comprendre et faire jaillir la lumière. C’est ce qui nous permettra de partir ensemble, de vivre ensemble de façon harmonieuse et qui permettra une paix durable dans notre pays

Du côté de la Plateforme, on estime que cette  conférence  est juste un espace d’expression qui doit « rassurer le peuple malien et permettre à l’ensemble des parties signataires de comprendre l’unicité du Mali ».

Selon Firoun Maiga, elle est un point essentiel dans l’accord de paix qui devrait permettre aux Maliens de clarifier la question de l’Azawad. Il est au micro de Adama Amadou Haidara :
« Je pense que cette conférence, au-delà de tous les problèmes que nous rencontrons aujourd’hui, que ce soit du côté du gouvernement, des mouvements, de la société civile, est un espace d’expression. Cette conférence doit amener toutes les parties à comprendre qu’il y a un département.

Du côté des mouvements, à comprendre qu’il y a un processus qui a démarré depuis, qui a connu des hauts et des bas et que c’est le moment pour chaque partie de comprendre que le Mali est un et indivisible. La conférence d’entente nationale est un point de l’accord, c’est une conférence qui permet de clarifier, c’est une conférence qui permet de montrer que oui, il y a eu un accord, un accord pour la paix et la réconciliation. Ce n’est pas encore un accord de paix. L’Azawad ne sera pas une question dictée par les populations dont on parle. Si les Maliens ne veulent pas de l’Azawad, ils ne voudront pas l’Azawad, c’est clair, mais cela ne veut pas dire que le Mali doit s’arrêter. Donc, la question est très simple, il faut que les Maliens se retrouvent entre eux, à l’unisson et qu’on en discute

Pour la société civile, il s’agira à travers cette conférence d’entente nationale, « d’échanger sur tout ce qui a plongé le pays dans cette crise et de trouver les voies et moyens pour parvenir à la paix et le vivre ensemble ».
Badra Alou Sacko, Secrétaire Général du Forum des Organisations de la Société Civile est joint par Idrissa Sako :
« Les différentes parties doivent s’entendre davantage, la CMA, la Plateforme et le gouvernement parce que c’est eux les parties prenantes. L’État doit tout mettre en œuvre pour que ces deux groupes puissent s’entendre davantage et je pense que l’État n’est pas du tout un blocage non plus.

Nous, nous pensons que la conférence d’entente nationale doit une opportunité et c’est toutes les sensibilités qui doivent en parler pour que nous puissions aller de l’avant. Échanger, dire tout ce qui nous a plongé dans cette crise et puis chercher ensemble des moyens appropriés dans le dialogue pour que nous puissions vraiment sortir enfin de cette crise qui a assez duré et qui a laissé pas mal de traces dans ce pays

 

Source: Studio Tamani

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