Retrait des syndicats de l’Éducation des travaux de sous-commissions relatifs au statut que l’État s’est engagé, lors de la commission de conciliation du 8 janvier 2013, à octroyer aux enseignants, la mauvaise foi du directeur des ressources humaines du secteur de l’Éducation, Mamadou Konta mise en cause. Les syndicats signataires du 15 octobre reprochent à ce dernier d’avoir entretenu une campagne mensongère et de désinformation sur les textes réglementaires.
Selon les spécialistes en sociologie, trois raisons peuvent pousser l’homme à mentir notamment sous pression, par omission ou par le simple plaisir de mentir. Si les deux premières raisons sont comprises, souvent indépendantes de la volonté de son auteur, la troisième, mentir pour le simple plaisir de mentir, semble être l’exercice favori de nos pouvoirs publics dans le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation en particulier le directeur des ressources humaines du secteur de l’éducation, Mamadou Konta.
Ce dernier est actuellement accusé par les responsables syndicaux d’être à la basse de tout ce désordre autour de cette question de l’octroi d’un statut aux enseignants. Selon des sources concordantes, faisant croire qu’il maîtrise le domaine de l’éducation, le DRH entretient le flou sur plusieurs aspects de la gestion du personnel enseignant. Ce, sans fondements juridiques, il s’est basé tout simplement sur des interprétations creuses.
« Il a commencé à adopter cette attitude depuis le reploiement de la première vague des fonctionnaires des collectivités en fin de formation dans les grandes écoles. À cette époque, il justifiait son refus d’affecter ceux-ci dans les services centraux de l’éducation par l’argument fallacieux que les fonctionnaires des collectivités ne doivent pas être affectés dans ces services. Maintenant, il commence avec un autre mensonge en laissant entendre que la Constitution du Mali interdit l’octroi d’un statut aux enseignants », a martelé un responsable syndical.
Un autre responsable, juriste de formation, ajoutera que l’article 70 de la loi fondamentale, dont il fait allusion, ne mentionne nulle part qu’un statut ne doit être accordé aux enseignants, « tenir de tels propos relève tout simplement du mensonge d’État », a-t-il fulminé. Et de poursuivre que le DRH, Mamadou Konté et le conseiller technique Abou Diarra sont dans une véritable campagne de désinformation de l’opinion publique à travers le reniement de la vérité, « le protocole d’accord est très claire, car c’est mentionné noir sur blanc que l’État s’engage à donner un statut aux enseignants. Tous les aspects y compris celui de la grille ne seront pas occultés lors des travaux de commission. Et dire que l’État ne s’est jamais engagé à donner aux enseignants, c’est faire preuve de mauvaise foi ou faire preuve d’incapacité à décrypter la langue de Molière ».
Dans tous les cas les enseignants se disent prêts à aller jusqu’au bout. De sources proches du dossier, d’autres actions sont envisagées pour l’aboutissement de toutes les revendications des syndicats signataires du 15 octobre, « notre détermination fera fléchir la volonté du DRH de continuer à diriger le secteur de l’éducation à sa convenance surtout qu’il agit dans le seul souci de réaliser son rêve d’être promu ministre. Konta ne se servira pas des enseignants pour devenir ministre », a conclu un leader syndical.
MAMA PAGA
Source: Le Pays