temps crise syndicats adoptent moratoire revendications
- Le Gouvernement du Mali et les nombreux camarades et sympathisants ont célébré ce 17 mars, le 37ème anniversaire de l’assassinat d’Abdoul Karim Camara dit Cabral. À cette occasion L’Essor titre ce matin : « Émouvant hommage de la Nation au leader estudiantin» et rappelle que « le 17 mars 1980, il y a exactement 37 ans que disparaissait, à la fleur de l’âge, Abdoul Karim Camara dit Cabral, dans des conditions non encore déterminées ». Le quotidien national, citant Oumar Arboncana Maïga, secrétaire général de l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM), met l’accent sur la volonté de l’Amicale de retrouver la tombe de Cabral : « Cette quête permanente de ce qui est advenu de Abdoul Karim Camara dit Cabral est, entre autres, une des raisons d’être de l’AMS-UNEEN » déclare le secrétaire général qui ajoute : « Nous le voulons pour que sa famille, ses amis et ses camarades fassent enfin le deuil ». Profitant de la cérémonie d’hommage, Oumar A. Maïga a « salué certaines mesures prises par les autorités dans le domaine scolaire et universitaire » rapporte L’Essor qui poursuit en précisant qu’« il s’agit, entre autres, de l’adoption du tutorat et des pupilles de la République, de la généralisation des cantines scolaires sur toute l’étendue du territoire, de la réintroduction du syllabaire à l’école et de l’ouverture de l’université de Kabala ». De même il a annoncé que « la génération Cabral demande instamment que nos écoles, nos enfants réapprennent certaines de nos valeurs traditionnelles par la découverte de nos sociétés initiatiques, les bois sacrés, les contes et légendes, car à l’heure de l’internet nous assistons à des dérives ».
- Le Prétoire affiche ce matin : « Réunion du Conseil supérieur de la Magistrature ce matin : Un vaste mouvement de mutation attendu». Dans sa manchette, le Bi-hebdo écrit notamment : « La réunion du Conseil supérieur de la magistrature se tiendra ce lundi 20 mars 2017 à Koulouba, sous la présidence du chef de l’État, Ibrahim Boubacar Kéita, aussi président dudit Conseil. L’ordre du jour portera sur la mutation des magistrats du parquet et ceux du siège. Le Conseil s’attèlera également à la nomination du Procureur général près la Cour d’appel de Bamako ». Le Prétoire croit savoir que « plusieurs magistrats de haut rang dont le Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Mamadou Lamine Coulibaly, pourraient quitter leurs postes. L’ancien secrétaire aux relations extérieures du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), Dramane Diarra, sera promu Procureur du tribunal de grande instance de la commune 4 du district de Bamako ». Citant l’article 82 alinéa 5 de la Constitution du 25 février 1992, Le Prétoire écrit que le Conseil supérieur de la Magistrature « veille sur la gestion de la carrière des magistrats et donne son avis sur toute question concernant l’indépendance de la magistrature ». Il poursuit en précisant : « En la matière, c’est le ministre en charge de la justice qui fait le projet de mutation. Il appartient au Conseil supérieur de la magistrature de les valider ou d’apporter des modifications ». Le journal rapporte quelques « précisions » notamment celle qui dit que « Les magistrats élus ne peuvent faire l’objet ni de mutation ni de promotion pendant la durée de leur mandat, sauf dans l’intérêt du service et après avis du Conseil supérieur de la magistrature ». L’autre précision est la suivante : « Lorsqu’il statue sur la nomination des magistrats, le Conseil est présidé par le président de la République et en cas d’empêchement par le ministre chargé de la Justice qui en est le vice-président. Toutefois, le président de la République et le ministre de la Justice ne siègent pas au Conseil supérieur de la magistrature dans sa composition disciplinaire ».
- Au sujet de la multiplication des grèves au Mali, le quotidien Les Échos écrit : « Quand la mauvaise gouvernance favorise la fragilisation de l’État». Le quotidien de Jamana estime qu’ « En trois ans de du régime Ibrahim Boubacar Keïta, le Mali a battu le record de grèves dans la sous-région (car) tous les secteurs socio-professionnels du pays ont observé un ou des arrêts de travail ces dernières années ». Pour le quotidien « la nouvelle donne dans les grèves au Mali, c’est particulièrement le caractère illimité des mots d’ordre » et « la grève illimitée décrétée il y a dix jours par le Syndicat national de la santé et sa gestion par le gouvernement ne peuvent empêcher de s’interroger sur la bonne foi du régime à se préoccuper du bien-être des populations. Tant les conséquences sont dramatiques pour les patients et leurs parents ». Le quotidien de Jamana estime que « La multiplication de ces grèves est fondamentalement le signe d’un malaise social ». En effet, estime Les Échos, « Depuis quelques temps, la demande sociale se fait de plus en plus forte. La cherté de la vie, notamment le coût élevé du loyer, de l’eau, l’électricité, les denrées de première nécessité ont imposé aux ménages des dépenses supplémentaires ». Ainsi, il ne serait « pas vraiment surprenant que les travailleurs demandent plus ». Cependant, concède le quotidien, « les théories économiques nous enseignent qu’en période de crise dans un pays, les syndicats adoptent un moratoire sur les revendications. Dans d’autres pays, estime le journal, notamment dans un contexte de guerre comme le nôtre, les syndicats se font violence quant aux manifestations et autre réclamations pouvant nécessiter des efforts supplémentaires pour le gouvernement ». Le quotidien de Jamana croit qu’en retour le gouvernement doit faire montre de « bonne gouvernance » et pour cela il « réduit son train de vie, revoit à la baisse ses missions et la taille des délégations devant participer aux missions essentielles ».
- « Victimes d’abus sexuels au Mali : seulement 80 sur les 113 ont été entendues», rapporte 22 Septembre qui ajoute que « M. Suliman Baldo, expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, dénonce cette lenteur et invite les instances juridiques maliennes à agir ». Citant M. Baldo, le journal indique que « les graves menaces sécuritaires au nord et au centre du pays continuent à mettre les populations civiles en danger et à entraver leur accès aux services sociaux de base ». Et le journal d’ajouter qu’« Un indicateur de cette insécurité grandissante est le nombre très élevé des écoles fermées dans le centre et le nord du pays, risquant de priver de nombreux enfants de leurs droits à l’éducation ». 22 Septembre souligne par ailleurs que M. Baldo « s’inquiète aussi de la prolifération de postes de contrôle mis en place sur les axes routiers par des groupes armés et par des dissidents de ces derniers ainsi que par des bandits armés et la multiplication d’attaques à ces postes » auxquelles « s’ajoutent les attaques ciblées menées contre les forces maliennes et internationales ». Le journal insiste sur le fait que « L’expert de l’ONU se dit très inquiet sur des questions essentielles comme la lutte contre l’impunité pour les violations graves des droits de l’homme et la capacité du système judiciaire dans le nord et le centre du pays ».
- Dans son billet Ligne de force, dans L’Indépendant, Saouti Haïdara se penche sur le sacro-saint principe de la non-ingérence des États dans les affaires du Football. En effet le chroniqueur écrit : « Chaque fois que l’une de ses associations membres est confrontée à une crise grave, la FIFA invoque son sacro-saint principe de ˝ non-ingérence˝ de l’autorité politique dans les affaires du football dont l’inobservation entraîne ipso facto la suspension de l’association concernée de toutes les compétitions internationales ». Saouti estime que « Ce code s’applique aisément » lorsque « les associations sont financièrement indépendantes de leurs gouvernements. Mais il est sujet à caution dans les pays où les associations, reflet poignant des clubs et ligues besogneux qui les ont mises en place, sont devenues une excroissance des États à force d’être nourries et entretenues par eux ». Dans le cas du Mali, estime le chroniqueur, « la FEMAFOOT n’existe et ne survit que grâce à la puissance publique qui pourvoit largement à ses besoins. Les stades de football, à Bamako et dans les régions, sont propriétés de l’État. Lorsque l’équipe nationale participe à une compétition en Afrique ou hors d’Afrique, c’est toujours avec les deniers de l’État. Lequel fournit les billets d’avion, le gîte, le couvert et les primes d’encouragement ». Et M. Haïdara de s’indigner de ce que « l’on voudrait que l’État soit non seulement la vache laitière de la FEMAFOOT mais en plus qu’il assiste sans broncher à la décrépitude du football malien, sa descente aux enfers, pendant que ceux-là qui ont mission de l’encadrer et de le hisser aux cimes s’empiffrent de l’argent public ».
- « La Conférence d’entente nationale bouscule la Biennale», titre L’Indicateur du Renouveau avant d’ajouter que « Les dates annoncées de la Conférence d’entente nationale ont été accueillies avec surprise par les organisateurs de la Biennale artistique. Ce sont les mêmes dates qui avaient été choisies depuis plusieurs mois pour la tenue de la Biennale artistique et culturelle » pendant que « la Commission nationale d’organisation, où tous les départements ministériels sont représentés, était pratiquement sur les derniers réglages ». Cette décision suscite colère et incompréhension des hommes de culture dont l’un estime qu’«Il n’y a pas plus rassembleur que la Biennale pour ceux qui connaissent la valeur de cette activité qui a vu le jour depuis l’indépendance » surtout que « toutes les régions du Nord avaient confirmé leur présence, même les toutes nouvelles régions administratives. Nous n’avons rien contre la Conférence d’entente nationale et tous les autres évènements pour le retour de la paix, mais la Biennale culturelle en fait partie et c’est écrit noir sur blanc dans les texte de l’accord de paix ».
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temps crise syndicats adoptent moratoire revendications
Diala Thiény Konaté