Conférence d’attente nationale société civile déjà dynamique
En prélude à la conférence d’entente nationale, prévue à Bamako du 27 mars au 02 avril 2017, les organisations de la société civile étaient en conclave, les mardi 21 et mercredi 22 mars 2017 dernier dans la salle de conférence de la Maison des ainés. Avec comme objectif, la validation des ‘’ actes du Forum’’ et la mise en place du cadre consultatif d’observation, de veille et d’alerte de la société civile. C’était sous la présidence de Ahmed Mohamed Ag Hamani et en présence de beaucoup d’autres représentants d’organisations de la société civile.
Dans son analyse de la crise au Mali, Hamed Mohamed Ag Hamani, dira que notre pays depuis 2012, est plongée dans une crise existentielle aigue cumulant attaques sanglantes et d’envergure d’origines diverses. Notamment l’occupation djihadiste, d’actions terroristes sous-tendues par des sinistres jeux internationaux et des narcotrafiquants. Autant d’épreuves, dit-il, qui menacent le Mali dans ses fondements essentiels. Selon lui, le gouvernement du Mali, vigoureusement avec méthodes et mesures a réagi à toutes ces menaces parfois avec des résultats probants mais aussi avec des résultats mitigés.
En effet, contre vents et marées, rappelle-t-il, l’accord d’Alger a été signé sous le regard attentif de la communauté nationale et internationale en 2015. Malgré la mainmise des mouvements obscurs sur les deux tiers du territoire, poursuit-il, le gouvernement du Mali a réussi à organiser des élections, présidentielle, législative et municipale. De même que l’installation dans les zones difficiles des administrations intérimaires. Ainsi que, l’organisation et la mise en place progressive des patrouilles mixtes opérationnelles de coordination (MOC) dans les zones d’intervention.
En outre, selon lui, pour braver toutes les incertitudes et appréhensions la conférence d’attente nationale s’organise suite à des consultations préliminaires dans tous les compartiments du pays, à commencer par Bamako et dans le reste du territoire national. Toute démarche, selon lui qui a permis de fixer la date de sa tenue du 27mars au 02 avril 2017 à Bamako.
Ainsi, à ces dires la réaction de l’Etat n’a jamais manqué pour annihiler les desseins de l’ennemie interne et externe de notre patrie. « Les perturbateurs réussiront à saccager des urnes, entraver l’accès dans les bureaux de vote, dérouter les électeurs, mais ne parviendront jamais à perturber le processus de normalisation engagé par le peuple malien » a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que ces mêmes acteurs, hostiles font de la résistance contre l’installation des autorités intérimaires.
Dans cette dynamique, il a révélé, que ces partisans du statuquo sécuritaire insupportable continu à vouloir s’opposer à tout entente nationale dans le but de saper le morale des Maliens et empêcher la tenue de la conférence d’entente nationale pourtant bien consignée dans l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. Pour preuve, souligne-t-il, ils ont réussi à étrangler littéralement la première patrouille mixte opérationnelle de coordination (MOC) à Gao.
« Une armée de 80 âmes fut anéantie en quelques secondes » a-t-il déploré. Avant de préciser que la terreur a ainsi réussi encore à faire reculer les limites de la cruauté de la barbarie et de l’obscurantisme aveugle.
Selon lui, ces ennemis de la paix veulent imputer aux divergences ou au compte des luttes raciales (absurde et inexistante) cette insécurité grandissante qu’ils forgent et entretiennent à tout prix. Comment admettre, s’interroge-t-il, que l’on pousse à l’opposition des communautés ethniques et au confinement de chaque groupe ethnique dans son terroir contre tout bon sens de la construction nationale ?
« Dans ces contextes douloureux les efforts de l’Etat doivent être soutenus nécessairement par la société civile » a-t-il déclaré. Avant de préciser, que cette société civile d’ailleurs n’est jamais restée inactive depuis le déclenchement de la crise en 2012.
Selon lui, la société civile a ténu d’abord à montrer à la face du monde que la crise malienne n’a aucun fondement religieux ni racial non plus ethnique.
A lui de préciser, que l’importante délégation de la société civile qui a sillonné l’Europe, était composé de chrétiens, musulmans et diverses organisations de la société civile dans une atmosphère de fraternité et de cordialité. D’où l’occasion pour lui de réaffirmer que la crise malienne n’est ni religieuse, raciale ou ethnique.
A noter que Ahmed Mohamed Ag Amani a témoigné sa gratitude aux partenaires techniques et financiers qui sont : OXFAM, MINUSMA, PNUD, l’USAID et NDI.
Conférence d’attente nationale société civile déjà dynamique
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut