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Insuffisance rénale : un soutien de taille pour la prise en charge des malades

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La souffrance des malades du service de néphrologie (dialyse) du Point G bientot finie grâce à l’engagement du Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Dr Marie Madeleine Togo.

Depuis plusieurs mois, les hautes autorités du pays s’activent pour offrir aux malades sous dialyse (les insuffisants rénaux) une meilleure prise en charge.

Depuis octobre 2016, face aux difficultés de fonctionnement de l’hôpital du Point G notamment dans la prise en charge des malades insuffisants rénaux, Dr Togo Marie Madeleine Togo, Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique se bat sans relâche pour assainir le cadre de la gestion des consommables et équipements achetés et trouver une solution définitive à leur meilleure prise en charge. Elle a posé des actes concrets dans ce sens.
Que devons savoir du service néphrologie et de traitement des insuffisants rénaux de l’Hôpital du Point G ?
Le service de néphrologie de l’Hôpital du Point G a été crée en 1981 pour assurer la prise en charge des maladies rénales qui à cette époque constituait un véritable problème dans le secteur de la santé au Mali (100% de taux de mortalité à l’absence de prise de cette pathologie).

Face à cette situation pénible, le gouvernement du Mali a décidé d’accorder une subvention pour permettre à un plus grand nombre de malades d’accéder au traitement. C’est ainsi que la subvention budgétaire de l’Etat a connu une augmentation considérable en passant de soixante millions (60.000.000 F CFA) en 1998 à six cent soixante-cinq millions (665.000.000 F CFA) en 2014 puis à plus d’un milliard (1.000.000.000 F CFA) depuis 2015.
Grace à cette subvention, un malade malien ne devrait payer qu’un forfait de deux mille cinq francs C FA (2.500 F CFA) par séance de dialyse. Ainsi, le nombre de malade est passé de 10 en 1998 à 285 malades en septembre 2014 puis à 310 en 2016. Ce nombre devrait atteindre 350 en 2017.
Cette croissance du nombre des malades qui témoigne des mesures prises pour la détection de la maladie, renseigne aussi sur son impact de santé publique. Il s’agit donc d’un fléau inquiétant et qui interpelle la population générale et les pouvoirs publics et politiques.

Comment la prise en charge des insuffisants rénaux est organisée dans certains pays qui nous entourent ?
Face aux difficultés liées à la prise en charge des malades insuffisants rénaux, une équipe cadre du Ministère de la Santé a visité certains pays voisins, tiré des leçons et formulées des observations pertinentes en vue d’améliorer la qualité de la prise en charge au Mali.
L’Algérie dispose de trois cent (300) centres de dialyse (toute proportion gardée avec la taille de sa population) avec des unités industrielles pour la fabrication des consommables et un service de maintenance compétent pour dépanner les appareils et assurer leur entretien régulier.

L’approvisionnement des centres de dialyse publics et privés est assuré par la pharmacie de centrale entité nationale à travers un contrat avec l’état, les assurances maladies et les cliniques privées.

Quant au Sénégal qui présente beaucoup de similitudes avec le Mali, la pharmacie nationale d’approvisionnement centralise les besoins des hôpitaux et autres centres privés qui cela soit en consommables, équipements médicaux et assure leur maintenance avec un service biomédicale spécialisé du Ministère de la Santé du Sénégal.

En plus des Hôpitaux publics, l’état a signé une convention avec les centres de dialyse privés moyennant le paiement de 10.000 F CFA par l’Etat par malade et par séance de dialyse, en plus de la fourniture des consommables de dialyse soit un kit de dialyse constitué uniquement de 10 produits dont les reins artificiels, les produits de désinfection des générateurs, les perfuseurs etc. L’association des malades insuffisants rénaux (ASHIR) intervient à travers des levées de fonds ou des téléthons pour payer en partie les autres produits nécessaires au traitement notamment l’érythropoïétine, le fer etc. Elle a même fait équiper un centre de traitement qui sera rétrocédé à l’état, au ministère de la santé.

La Mauritanie a opté pour une libération de la prise en charge des insuffisants rénaux en confiant exclusivement leur traitement aux cliniques privées, moyennent un forfait de 50.000 F CFA qui est payé par l’Etat par malade et par séance de dialyse. L’état exerce un contrôle limité sur la qualité de la prise en charge avec une augmentation importante chaque année des dépenses liées au traitement.
Quelles sont les mesures prises par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique pour améliorer la prise en charge des insuffisants rénaux au Mali ?
En ce qui concerne le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, elle a initié des plusieurs actions d’envergure pour la prise en charge efficiente des malades sous dialyse. Ces mesures ont constitué dans un premier par le soutien et l’accompagnement du département pour assainir le cadre de traitement des patients et assurer le fonctionnement des stations de traitement d’eau nécessaires pour les générateurs de dialyse (les machines de traitement).

La Tutelle du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a instruit à la Pharmacie Populaire du Mali, établissement public pharmaceutique commercial et industriel de s’organiser pour apporter un soutien total à l’hôpital du Point G en apportant tous les consommables et intrants d’hémodialyse y compris les générateurs de dialyse. Cet appui faisait suite à des missions officielles commanditées par le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique en Algérie, le Sénégal et la Mauritanie pour s’enquérir de leurs expériences.
Fort des expériences apprises lors des voyages d’études, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du Mali a pris la décision d’aller à une gratuité totale en ce qui concerne la prise en charge des malades insuffisants rénaux au Mali. La Ministre a consentis des efforts sans précédents, un cas exceptionnel que l’on ne retrouve nul part dans les pays de notre espace sous régional ou le Malade doit toujours contribuer pour sa prise en charge médicale mais aussi pour l’achat des consommables ou des médicaments d’urgence. Une station de traitement d’eau pour générateurs de dialyse vient d’être installée.

Le Dr Marie Madeleine Togo, Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a responsabilité la Pharmacie Populaire du Mali (PPM) pour approvisionner l’ensemble des centres de traitement en kits de dialyse, intrants de dialyse, accessoires et les médicaments d’urgence. On venait de passer d’une liste de médicaments et produits gratuitement fournis qui était de huit à neuf (9) au maximum à trente cinq (35) produits malgré leurs incidences financières importantes.

La PPM a livré en urgence courant novembre janvier 2017, trente-sept millions (37.000.000 FCFA) d’héparines et disposé dans ses magasins une consommation disponible pour couvrir trois (3) mois de besoin en tenant compte des nouveaux malades à inclure.

Une commande de quinze (15) générateurs de dialyse est annoncée avec une livraison dans les meilleurs délais. Il s’agit la de mesures courageuses prises en associant la direction générale de l’hôpital du Point G et en tenant informé l’association malienne des insuffisants rénaux (AMADIR) après plusieurs rencontres avec le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et ses services techniques. C’est pour dire qu’il existe un cadre de concertation et de partage des informations sur les mesures prises et celles en cours par le cabinet du Ministre de la Santé de l’Hygiène Publique et ses services techniques.
Et mieux pour désengorger le centre de traitement de l’Hôpital du Point G qui enregistre le plus grande nombre de malades insuffisants rénaux, le Ministère de la Santé a initié depuis deux (2) ans un contrat de prestation avec un centre privé Gavardo (centre de traitement confessionnel) sise à Sebenikoro pour prendre en charge une trentaine de malades moyennant un paiement direct, un projet de décentralisation de la dialyse est en cours vers les régions avec un centre en cours d’ouverture à Sikasso et un projet sur les régions du Nord du Mali. Certains générateurs de dialyse sont déjà disponibles, des locaux aménagés, et le personnel néphrologue nécessaire déployé.
Il faudra soutenir et encourager les actions entreprises par le gouvernement de la république du Mali et le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Marie Madeleine Togo…..
Il est important de féliciter tous les efforts politiques et financiers consentis par le gouvernement du Mali pour garantir une bonne santé à la population malgré quelques insatisfactions. L’idéal d’une santé parfaite s’obtient avec le temps, les initiatives courageuses entreprises par le Ministère de la santé et de l’hygiène publique doivent être soutenu et accompagné par la population, les pouvoirs politiques et surtout les gestionnaires des hôpitaux et les praticiens.

La question de la dialyse est très sensible, ça nous concerne tous, essayons donc de donner le meilleur pour aller dans une amélioration continue. Pour rappel, l’état a crée une ligne de crédit sur la budget national de plus de 1 milliard 500 millions de francs CFA en plus des appuis apportés directement par le département à travers sa direction des finances et du matériel (DFM/Santé).

Ce crédit n’a jamais suffit, chaque année le quatrième trimestre est comblé par les ressources apportées directement par le Ministère de la santé pour l’acquisition des kits, intrants et aux produits nécessaires à la prise en charge des malades insuffisants rénaux.

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Correspondant particulier

Source: Mali24

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