Donald Trump envoie porte-avions vers péninsule coréenne
Un groupe aéronaval américain va faire route vers l’océan Pacifique, sur fond d’inquiétudes grandissantes quant aux capacités nucléaires nord-coréennes.
Moins de deux jours après avoir frappé une base aérienne syrienne pour punir le régime Assad d’une attaque chimique présumée, les États-Unis montrent leurs muscles au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Un porte-avions américain, son escadron aérien, deux destroyers lanceurs de missiles et un croiseur lanceur de missiles font route vers la péninsule coréenne, a ainsi révélé samedi le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique. Une «mesure de précaution» face à «la menace numéro un dans la région» qui «reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches) en vue de disposer d’armes nucléaires» a souligné le porte-parole.
Multipliant les provocations, Pyongyang a tiré mercredi un missile balistique qui s’est abîmé en mer du Japon, à la veille de la première rencontre entre Donald Trump et le président chinois Xi Jinping. La Corée du Nord a réalisé cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites décortiquées par les experts de «38 North» suggèrent que le régime de Pyongyang serait en train de préparer un sixième essai. Selon les services de renseignement américains, la Corée du Nord pourrait être à même de disposer d’un missile à tête nucléaire capable de frapper le sol américain d’ici moins de deux ans.
Pas de projet d’assassiner Kim Jong-un
Pour le conseiller à la sécurité nationale du président américain, H.R. McMaster, l’envoi du porte-avions près de la péninsule coréenne est une mesure de «prudence» face à un régime «paria qui est désormais doté de la capacité nucléaire». «Le président leur a demandé d’être prêts à nous donner un éventail complet d’options pour lever cette menace contre le peuple américain et contre nos alliés et partenaires dans la région», a-t-il ajouté lors d’une interview sur la chaîne Fox, faisant apparemment référence aux conseillers militaires.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a estimé que Pyongyang devrait prendre note de la frappe américaine en Syrie. Il a toutefois rejeté des rumeurs sur un projet américain qui viserait à assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, disant n’être «au courant d’aucun plan de cette nature». «Nous n’avons pas l’intention de changer le régime en Corée du Nord. Ce n’est pas notre objectif et donc les raisons justifiant le développement d’un programme nucléaire en Corée du Nord ne sont tout simplement pas crédibles», a-t-il souligné.
Lors de la visite du président chinois en Floride, Donald Trump aurait demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-un pour que celui-ci cesse son programme d’armement nucléaire. Le président américain a cependant d’ores et déjà menacé le régime de Pyongyang d’une action unilatérale, et cette menace paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonnée jeudi soir sur la base aérienne syrienne. Une attaque que la Corée du Nord a d’ailleurs qualifié d’«acte d’agression intolérable».
Donald Trump envoie porte-avions vers péninsule coréenne
Par lefigaro.fr , AFP agence