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NEGOCIER AVEC IYAD ET KOUFFA: Quand l’Etat affiche sa faiblesse

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NEGOCIER  IYAD  KOUFFA  Quand l’Etat affiche  faiblesse

En exigeant de négocier avec le prédicateur radical Amadou Koufa et le chef islamique d’Ansardine Iyad Ag Ghaly, la Conférence d’entente nationale marche sur la conscience des orphelins et veuves des militaires maliens et des centaines des innocents civils victimes, mettant à nu les limites de l’Etat malien.

Un renforcement des capacités militaires de l’Etat malien devant lui permettre de mieux faire face au terrorisme avec moins de dépendance vis-à-vis de la France pour disposer de plus de mains libres dans les prises de position radicale, telles devraient être les résolutions qui devraient quelque peu soulager les nombreux esprits attristés, ayant placé leur espoir sur les discussions du palais Amadou Hampâté Ba.

Tel n’a malheureusement pas été le cas, la Conférence d’entente nationale a fait de la nécessité de négocier avec Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly une porte par excellence de sortie de l’impasse.

Cette exigence fait figure de ses recommandations majeures de la conférence d’entente nationale sur laquelle les rideaux sont partiellement tombés le dimanche dernier.

Elle s’inscrit certes dans le cadre de la recherche des solutions pour le retour de la paix dans le centre et le nord du Mali, mais force est de constater qu’elle n’honore en rien la mémoire des fils du pays tombés dans les multiples attaques commises et revendiquées par deux bourreaux, Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly.

Ces derniers n’étaient pas présents sur les bords du Djoliba lors de ce grand rendez-vous national, mais leur hargne contre la paix au Mali a fini par avoir des retentissements dans un palais de la culture ayant vibré sous leur hantise. Et ce, au grand dam des veuves et orphelins assoiffés d’un semblant de compensation devant venir de la part des décideurs pour atténuer un tant soit peu leur amertume.

Malheureusement encore, ces infortunés de veuves et d’orphelins involontairement faits à la suite des militaires et gendarmes tombés sous les coups terroristes, n’auront rien trouvé à se mettre sous la dent, du moins par le biais de cette conférence d’entente nationale qui confirme au contraire le sacrifice que les forces vives de la nation en général et les autorités en particulier ont fait de leurs maris et pères.

En s’engageant de négocier avec ces deux hommes, l’Etat malien, appuyé par la majorité présidentielle lors de cette conférence, a bien fait la preuve qu’il est bien conscient de ses moyens limités et de ses mains ligotées dans la gestion de la crise politico-sécuritaire dont les fils du pays font les frais au quotidien.

Au lieu que ces résolutions soient orientées vers des mesures susceptibles de panser les plaies, les assises ont plutôt choisi de crever l’abcès chez les familles éplorées maliennes et étrangères avec ce souhait d’engager des négociations avec le chef d’Ansardine et celui du Front de libération du Macina.

Loin de nous l’idée de susciter des réactions de va-t-en-guerre, cette annonce de négociation doit retentir comme une trompette de la victoire dans l’abri de ces deux terroristes qui pourront se tapoter la poitrine d’avoir été des incontournables dans la crise malienne. Alors qu’au même moment, cette annonce se sera conçue par les victimes maliennes comme une limite de l’Etat.

Le recul d’IBK ? Apparemment oui, dans la mesure où il avait affirmé lui-même qu’il ne négociera avec les bandits. IBK reculera à coup sûr devant la cohorte d’experts qu’il entend mettre en place.

NEGOCIER  IYAD  KOUFFA  Quand l’Etat affiche  faiblesse

D.C.A

 

Source: Le Soft

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