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Jacob Zuma dénonce le “racisme” des manifestations demandant son départ

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Jacob Zuma dénonce le "racisme" des manifestations demandant son départ
Jacob Zuma dénonce racisme manifestations demandant  départ

Le président sud-africain Jacob Zuma a dénoncé lundi à l’occasion d’un hommage à un héros de la lutte anti-apartheid, le caractère “raciste” des manifestations de grande ampleur qui réclamaient sa démission, la semaine dernière, dans les principales villes du pays.

“Les marches qui ont été organisées la semaine dernière montrent que le racisme est réel et qu’il existe dans notre pays”, a assuré le chef de l’Etat.

“Plusieurs panneaux représentaient des opinions que l’on croyait disparues en 1994 (à la fin de l’apartheid), certains dépeignant même les Noirs comme des babouins”, a-t-il poursuivi.

Vendredi, des dizaines de milliers de Sud-Africains, de toutes confessions et cultures, sont descendus dans les rues des principales villes du pays pour appeler Jacob Zuma à la démission.

D’autres manifestations sont d’ores et déjà prévues mercredi par les principaux partis d’opposition.

Le chef de l’Etat, de plus en plus impopulaire en raison des scandales de corruption dans lesquels il est embourbé, a irrité une partie de la population en procédant à un remaniement ministériel controversé, fin mars.

Le ministre des Finances, Pravin Gordhan, chantre de la lutte anti-corruption et ennemi numéro 1 de M. Zuma au gouvernement a notamment été limogé.

Au total, dix ministres et autant de vice-ministres ont été nommés, la plupart étant considérés comme des fidèles du chef de l’Etat.

Les répercussions de ce remaniement ont été immédiates sur l’économie sud-africaine, la note de la dette du pays ayant été rétrogradée en catégorie spéculative par deux agences de notation, Fitch et Standard & Poor’s.

La devise nationale, le rand a perdu 8% de sa valeur face au dollar depuis le départ forcé de M. Gordhan.

Jacob Zuma doit faire face à un vote de défiance devant le Parlement, le 18 avril, mais devrait bénéficier de la large majorité de son parti, le Congrès national africain, pour rester en poste.

Le président sud-africain s’exprimait lundi lors de la commémoration des 24 ans de l’assassinat de Chris Hani, ancien secrétaire général du Parti communiste sud-africain (SACP), tué par balles en avril 1993 par un militant blanc d’extrême droite.

Sa mort était survenue au moment des délicates négociations entre Noirs et Blancs, un an avant les premières élections multiraciales qui ont marqué la fin officielle de l’apartheid.

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Avec AFP

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